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| La vente des sapins diminue selon les commerçants |
Cette année, on a remarqué que l’accueil de Noël se refroidit. L’ambiance d’avant-fête n’a donc pas encore atteint sa vitesse de croisière. On semble s’apercevoir de loin la fête de la nativité.
En général, la ville est dans le calme et les habitants suivent leur rythme quotidien . Les ampoules et guirlandes lumineuses ne sont pas encore installées, et seules les boutiques des commerçants indo-pakistanais, le long de la route principale de la ville, sont décorées d’arbres artificiels luxueux et de lumières électroniques colorées.
Dans les différents marchés, les ventes sont normales. Elles ne reflètent en rien les festivités de fin d’année, où généralement il y a engouement. Même constat dans les bijouteries de la ville et dans le marché des meubles « vita malagasy». Selon les observateurs, la conjoncture actuelle qui entraîne une inflation galopante en est la cause. La baisse du pouvoir d’achat est très palpable.
Actuellement, le prix du « kapoaka » du riz se situe entre 900 et 1 400 ariary, le kilo du sucre à 5 000 ariary et celui de la viande à 16 000 ariary… Sur la rue Justin Bezara, au cœur de la ville, une coiffeuse qui y exerce n’a reçu qu’une réservation pour la date du 24 décembre. Or, depuis qu’elle est venue s’installer à cet endroit, il y a six ans, elle a coiffé au moins dix personnes par jour toute la semaine avant la fête de Noël, sans compter la manucure, la pédicure, les soins du visage … Cette coiffeuse n’a pas caché qu’elle attend encore de voir si Dieu peut lui faire grâce de trouver beaucoup de clientes.
Fête commune
À l’intérieur du marché « Tsena Tanambao », les vendeurs de prêt-à-porter se lamentent aussi car les clients n’achètent pas. On peut également voir qu’il existe certains indicateurs selon lesquels les Antsiranais connaissent une crise sociale et économique de sorte que, même les vendeurs de jouets pour enfants qui remplissent les bords des routes chaque année, ont considérablement diminué.
Un vendeur d’articles de décoration et de jouets affirme que ces produits s’écoulent d’habitude facilement en cette période. Ce qui n’est pas le cas pour cette année. Au bazar déplacé de Rochtok-Tanambao-IV, il y a peu de volailles à vendre et même le marché qui leur est dédié chaque jour ne semble pas avoir de vendeurs comme avant.
Mais force est de constater que même les différentes écoles et organismes ainsi que les différentes entreprises et services privés et publics ont attendu vendredi pour distribuer des jouets aux élèves et aux employés. Cette fois, une bonne nouvelle pour les employés de la société Secren, car selon les indiscrétions, ils auront leurs salaires du mois de décembre.
Côté religion, souvent, ce sont les adeptes de la religion chrétienne qui célèbrent les fêtes religieuses. Chaque église a sa propre formule pour la célébration. Mais selon la tradition, il existe de nombreuses catégories de personnes qui ne laissent pas passer la fête. De leur côté, les agences de transfert d’argent sont parfois remplies de personnes qui viennent, pour la plupart, recevoir des fonds envoyés par les membres de leur famille à l’étranger. Peu importe le pouvoir d’achat de tout un chacun, Noël est la fête de tous les goûts et de toutes les bourses. Quoi qu’il en soit, une grande partie des Antsiranais sont habitués à reléguer au second plan la cherté de la vie.
Raheriniaina