ANKAZOBE - Des « dahalo » enlèvent une fillette et un homme

Les gendarmes et "fokonolona" patrouillent toutesles nuits

Équipés d’armes de guerre, une vingtaine de « dahalo » ont frappé en pleine ville d’Ankazobe. Cette fois, ils ont kidnappé une fille de 12 ans et un homme de 45 ans.

Au secours, l’insécurité revient ! La « peur du gendarme » a disparu. Des villes sont en train de se transformer en jungles très dangereuses et hostiles. Une preuve parmi tant d’autres, une vingtaine de dahalo puissamment armés ont perpétré deux rapts dans la commune urbaine d’Ankazobe, dans la nuit de mardi à mercredi.

Les ravisseurs portaient des kalachnikovs et des fusils de chasse. Ils sont repartis avec deux captifs, une fille de 12 ans et son voisin, un homme de 45 ans, fils du chef de fokontany.

Cette nuit-là, à 21h49, alors qu’ils étaient en route pour la commune rurale de Mahavelona, les gendarmes ont été alertés. À bord d’un 4x4 de l’État-major mixte opérationnel, ils ont tout de suite rebroussé chemin. Mais à leur arrivée sur les lieux du crime, à Ambohitsoa-Ampahadiminy, les assaillants ont déjà disparu. Ils y ont seulement découvert quatre étuis de fusil russe AKM et cinq de fusil de chasse.

Le énième rapt

L’acte a été commis vers 21 heures, selon des témoins oculaires, encore terrorisés par les scélérats. Ces derniers ont tiré plusieurs coups de feu pour les intimider. Puis, ils se sont dirigés vers deux maisons différentes où ils ont capturé l’enfant et le quadragénaire. Ils ont volé aux deux familles deux téléphones ainsi que cinq cent mille ariary chez le chef du fokontany.

Au bout de trente minutes, ils ont décampé sans demander leur reste vers le Nord du quartier, emmenant avec eux les deux otages. Les gendarmes, renforcés par leurs frères d’armes de l’Armée, ont diligenté un ratissage sur la Route nationale 4, la direction probable prise par les kidnappeurs. 

Ce double enlèvement est le énième rapt constaté dans le district. Alors que les précédentes affaires ne sont pas encore entièrement résolues, d’autres kidnappings se produisent. Le sentiment d’insécurité grandit devant ces faits divers qui glacent le sang. C’est triste à dire, mais comment ne pas s’indigner, à chaque fois, par ces attaques ou kidnappings à la kalachnikov ? La population est inquiète de cette poussée de criminalité, presque sur tout le territoire.

Hajatiana Léonard

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