AMBOHIMANGAKELY - Trois femmes vendent des terrains fictifs

Les gendarmes d'Ambohimangakely ont fini par retrouver les trois malfaiteurs

Une organisation d’escrocs, formée par trois femmes, a finalement été démantelée par la gendarmerie d’Ambohimangakely. Elle est poursuivie pour escroquerie dans la vente immobilière.   

Trois femmes ont été traduites au parquet d’Antananarivo, hier, pour escroquerie dans la vente immobilière, après avoir longuement joué au chat et à la souris avec la gendarmerie. Celle-ci a, en outre, mis du temps à alpaguer leur cheffe aux multiples visages. Leur affaire délictueuse tourne autour d’arnaques dans la vente immobilière, de faux et usage de faux documents, selon les informations communiquées par la gendarmerie.

L’une d’elles serait la tête pensante de leur bande bien rodée. Elles se sont livrées à ces actes depuis deux ans, dans la commune d’Ambohimangakely. Elles ont réussi à rouler beaucoup d’habitants dans la farine. 

Toutes les trois ont vendu des terrains fictifs. Le supposé cerveau est arrivé à se procurer des documents inauthentiques qui correspondent à ces propriétés immobilières, une maison ou un simple terrain.  Les complices présumées cherchent et persuadent des personnes qui pourraient être intéressées et les conduisent à leur cheffe. 

Plusieurs millions d’ariary

Celle-ci leur présente à son tour le dossier pour les rassurer. Même ses beaux-parents ont été victimes de ses agissements. Presque tous les acheteurs, qui n’ont pas fait bien attention ou qui n’ont pas su reconnaître le caractère des documents, ont payé. Ils ne se sont rendu compte de l’escroquerie qu’au cours du processus administratif d’acquisition du terrain ou de la maison. 

Les fraudeuses ont déjà encaissé plusieurs millions d’ariary, raconte la gendarmerie, saisie de l’enquête. L’auteure principale du délit s’est évanouie dans la nature quand leurs victimes à avoir porté plainte, ont commencé à devenir nombreuses. 

« Elle s’est coupée les cheveux pour se déguiser en homme. Grâce à une recherche conduite par le commandant de brigade d’Ambohimangakely, elle a été retrouvée et interpellée à Anjomakely-Bongatsara, dans l’Atsimondrano. Ses deux mains se sont facilement fait cueillir », selon l’enquête judiciaire.

« Beaucoup de gens d’Anjomakely sont eux aussi venus déposer plainte dès qu’ils ont appris l’arrestation de la bande… Elles sont toujours au parquet à cette heure-ci (hier en fin d’après-midi) », conclut la gendarmerie.

Hajatiana Léonard

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