La manifestation initiée par le collectif des candidats samedi dernier dans les rues de la capitale était loin d’être pacifique avec comme bilan plusieurs arrestations et des blessés dont quatre éléments des Forces de défense et de sécurité et trois journalistes dans le cadre de leurs fonctions respectifs Selon Angelo Ravelonarivo, préfet de la ville d’Antananarivo, la manifestation de samedi cause onze arrestations, hommes et femmes ainsi que des blessés dont quatre éléments des Forces de l’ordre. Selon Monica Rasoloarison, président de l’ordre des journalistes de Madagascar, trois journalistes ont aussi été blessés lors de cette manifestation.
La journée
La population du centre ville danse au rythme du son des bombes lacrymogènes samedi dernier avec le collectif des candidats et leurs partisans qui ont voulu prendre la place du 13 mai. Tous les points de ralliements initiales sont devenus des foyers de tensions et centres d’affrontements contre les éléments des Forces de défense et de sécurité. Par contre, Analakely demeure calme toute la journée, le parvis de l’hôtel de ville reste inviolé et les manifestants n’ont jamais pu avancé vers leur objectif. Malgré cela, la majorité des commerces au centre-ville ferment boutique et même l’achat de vinaigre pour se protéger contre les gaz lacrymogènes devient difficile aux alentours de Behoririka, Tsiazotafo, Antaninandro, Ankadifotsy, Andravoahangy, Ambalavao Isotry et dans d’autres localités des environs. Arrestations, blessures ainsi que larmes étaient le gros de la journée pour les manifestants pro collectif samedi dans les rues de la capitale alors que, curieusement, le dispositif des éléments des Forces de l’ordre était plus strict que d’habitude et au moindre rassemblement, les bombes lacrymogènes sonnaient en nombre pour dissiper les dissidents en blanc. Des barrages ont même été érigé par les manifestants, avec pour certains foyers de tensions, assortis de pneu brûlé au milieu de la rue comme le cas à Andravoahangy.
Ravo Andriatsalama