MANIFESTATION POLITIQUE - La vie quotidienne des habitants du centre-ville perturbée

 

Les boutiques à Analakely jusqu’à Andravoahangy ont toutes fermé leurs portes, ce samedi.

Rien ne marchait. La manifestation politique de ce samedi, suivie par une petite manifestation du dimanche, a perturbé totalement la vie quotidienne dans le centre-ville. D’une part, des marchands qui ont fermé leurs boutiques et d’autres qui sont rentrés avec leurs marchandises comme ils sont venus. On avait pu apercevoir cela du côté d’Analakely, Behoririka, Andravoahangy, Tsaralalàna et Isotry, où les marchés hebdomadaires devaient se tenir. D’autre part, les transporteurs en commun sont également rentrés bredouilles, il n’y avait personne dans le centre-ville.  Ce samedi était également un jour de stress et de défis pour les nouveaux mariés qui ont souhaité rejoindre le bureau du premier arrondissement pour matérialiser leur union. Presque toutes les activités de la vie quotidienne ont subi le même sort durant cette journée. 

Comme le centre-ville était interdit pour tout le monde, les vendeurs de tout article sans distinction ont dû plier leurs marchandises. « Il n’y a personne et nous n’avons même pas besoin de vendre puisque les clients avaient peur également pour nous. Pourtant, le samedi est toujours la force de nos activités», explique une vendeuse à Analakely, ce samedi. C’est le cas de tous ces acteurs qui font tourner ce marché d’Analakely. Un quotidien très perturbé également pour presque toutes les places de marché dans toute la ville. 

Les éléments des Forces de l’ordre n’ont laissé personne s’activer auprès de ces places. Les transports en commun ont dû rentrer bredouilles dans la matinée et une partie de l’après-midi. Tous les bus y ont continué leurs activités en ne transportant que leurs chaises pour chaque voyage. « Heureusement pour le voyage aller, nous avons quelques voyageurs, mais ce sera insuffisant pour le versement», s’inquiète un conducteur de bus de la ligne 165, reliant Anosibe à Soavimasoandro. Pour ce dimanche, Analakely était accessible, sauf la place du 13 mai, se trouvant devant le bureau de la Commune Urbaine d’Antananarivo. 

Les usagers de ces places ont partagé la sollicitation d’une journée calme afin de pouvoir poursuivre leurs activités habituelles. Ainsi, ils attendent le retour à la normale de la situation, car ils ont tous des familles à charge. 

Miora Raharisolo