MAINTIEN DE L’ORDRE - L’Emmo-Nat reconnaît les violences policières

Le général Zafisambatra Ravoavy a représenté la gendarmerie, hier,dans l’Emmo-Nat.

Les violences infligées par les gendarmes, policiers et militaires aux civils participant ou pas aux manifestations ont été flagrantes. Ils ne savent pas quoi dire pour les expliquer.

C’est vrai, certains d’entre eux étaient très agités. Nous essayons d’améliorer la façon de faire face à la foule, car la décision à prendre dépend des circonstances. Le commandement y réfléchit à présent », raconte l’État-major mixte opérationnel national (Emmo-Nat), hier, au Toby Ratsimandrava. 

Les responsables de cette entité qui regroupe l’armée, la police et la gendarmerie, ont brièvement parlé à la presse de dérapages de leurs hommes déployés sur le terrain, samedi, lors de la manifestation dirigée par le collectif des candidats autour du centre-ville. 

Une question sur ces bavures adressée par une collègue spécialement à la gendarmerie, au général de brigade Zafisambatra Ravoavy, a été laissée sans réponse satisfaisante. 

« Cela vient d’être dit dans le cadre du perfectionnement (ndlr : de la gestion de foule) », riposte l’officier général, directeur de sécurité et des renseignements de la gendarmerie, membre de l’Emmo-Nat.

Gaz lacrymogènes

Les yeux du monde entier étaient rivés sur les comportements déshonorants des soi-disant Forces de l’ordre trahis et mis à nu par les caméras et réseaux sociaux. Au moins, trois niveaux de barrage ont été érigés sur les routes menant au 13 Mai. 

Témoins de ce qui s’est passé, les journalistes ont vu un père de famille à moto refoulé à Ankazomanga, alors qu’il devait acheter des médicaments à la pharmacie derrière les camions des gendarmes. 

Les bérets noirs s’en sont pris à des femmes et aux manifestants qui ont crié sur eux. Ils ont voulu embarquer de force dans leur pickup une mère de famille bruyante à Antaninandro. Ils ont dispersé et chassé tous ceux qu’ils croisaient. Ils ont tiré des grenades lacrymogènes sur la foule, sur des personnes dans les labyrinthes et même ceux qui se trouvaient dans leur propre cour, sur les journalistes, sur les candidats, sur la voiture de Marc Ravalomanana et celle d’un particulier garée au bord de la route.

La troupe chargée du maintien de l’ordre a intercepté, fouillé et passé à tabac des civils. L’opinion publique en général trouve qu’il était avilissant d’en arriver là !

Hajatiana Léonard

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