INDUSTRIALISATION - Madagascar bien engagé dans le développement industriel

La grande île possède une politique d'industrialisation efficace, à l'exemple du projet One District, One Factory (ODOF)

Cette semaine, Madagascar participe, du 27 novembre au 1er décembre, à la 20e assemblée de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel. L’occasion pour le pays de faire part des avancées qu’il a réalisées en termes de développement de ses industries, à court et à long terme.

Pour respirer à pleins poumons l’air du développement industriel, Madagascar dispose de sa conception ainsi que des objectifs bien précis pour réaliser avec brio une course vers cette aspiration de tant de pays. Pour ce faire, la Grande île, à travers son ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, a élaboré des projets à court et à long terme, adaptés aux réalités du pays et aux aspirations de grandeur industrielle, parfaitement réalisables, moyennant l’utilisation à bon escient du potentiel des ressources naturelles du pays.  C’est ce qui a été mis en évidence, hier, par Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation à la tribune de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) qui tient sa 20e assemblée cette semaine. Pour celui-ci, les objectifs du pays en termes de développement industriel sont clairs. « À l’instar de nombreux pays, Madagascar veut faire de l’industrialisation un de ses principaux moteurs de développement, fort de ses immenses ressources naturelles », a expliqué Edgard Razafindravahy, lors de son discours. 

Malgré cet énorme potentiel naturel qui fait l’unanimité de tous, la Grande île doit faire face à plusieurs défis de taille, et c’est peu de le dire, car pour accélérer son développement industriel, Madagascar doit, entre autres, développer lui-même ses industries mais aussi, sur un autre front, faire face au problème du pouvoir d’achat. « Chez nous, le constat est simple, nous ne produisons pas assez et nous importons trop. Mais nous avons une contrainte de taille : le pouvoir d’achat de notre population », regrette le ministre de l’Industrialisation, avant de lancer « Notre défi est donc double, industrialiser tout en étant capable de produire à des prix abordables pour notre population ». 

Jusqu’à maintenant, le pays avance dans la bonne voie. Dans un contexte où une grande partie du monde cherche à trouver « des solutions novatrices pour l’industrie de demain », l’exemple malgache de la perception de l’industrialisation a été mis en avant. 

Pacte

Le pays possède une politique d’industrialisation efficace, faisant le tour des problèmes liés au développement de la Grande île. Un exemple concret est le Projet ODOF, One District, One Factory. Un projet de pépinières industrielles installé dans chaque district du pays. S’inscrivant sur le court terme, ce projet attaque le problème de l’interconnectivité et de la proximité avec les besoins de la population. Edgard Razafindravahy a été on ne peut plus clair « L’idée ici est de rapprocher les unités de production à la fois des matières premières, souvent abondantes localement et des consommateurs pour répondre de manière compétitive aux besoins essentiels de ceux-ci », défend-il. Sur le long terme, en plus des cadres législatifs déjà mis en place pour favoriser les investissements et le développement industriel, à l’instar de la loi sur les investissements, la Grande île envisage également de porter à 30% le poids de ses industries dans son PIB. Pour ce faire, un pacte sur l’industrialisation a été signé entre l’État et le Secteur privé. Une programmation industrielle, la première dans l’histoire économique du pays, qui permettra, avec les efforts combinés d’atteindre cet objectif d’ici 2040. L’on a récemment mis en place le Conseil National pour l’Industrialisation de Madagascar, un organisme chargé du suivi de la mise en œuvre de ce pacte. Une solution pérenne aux maux qui ont miné les industries du pays. Elle est loin l’époque où les industries du pays ont été délaissées par les pouvoirs publics, une période douloureuse qui a poussé de nombreux capitaines d’industries malgaches à mettre les clés sous la porte en raison de différents facteurs.

 Itamara Randriamamonjy

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