INCENDIES - Des pyromanes ciblent le matériel de vote

Les dégâts de l'incendie au bureau du "fokontany" de Morondava Antehiroka

Trois bureaux de « fokontany » ont été incendiés dans la capitale, presque à la même heure, au cours de la nuit de mardi à mercredi. Les feux ont été maîtrisés à temps. 

Mardi entre 22 heures et une heure du matin, trois bureaux de « fokontany » ont été visés par des pyromanes, celui de Morondava Antehiroka, celui de Mandialaza Ankadifotsy et celui d’Antandrokomby Anosizato.

Récemment, le bureau du « fokontany » d’Ambodimita a également subi le même sort. Cette série d’incendies qualifiés de « criminels » n’ont pas causé trop de dégâts. Selon les autorités et la police judiciaire, les auteurs avaient certainement l’intention de détruire le matériel de vote, les cartes des électeurs et les fiches. Ils ont utilisé de l’essence et du pétrole pour asperger l’intérieur des établissements.

« La bonne nouvelle, c’est que le matériel n’a pas été touché. Les chefs fokontany étaient prudents », assène le ministre de la Sécurité publique Fanomezantsoa Rodellys Randrianarison.

Vonjy Arthur Rivolalaina, maire de la commune d’Antehiroka, a rassuré pendant un bref entretien retransmis en direct sur la chaîne nationale, hier, que les fiches électorales étaient intactes. Seuls les dossiers usuels du « fokontany » rangés sur une table sont partis en fumée, d’après lui. 

Consumées

Le sinistre n’a pas impacté le déroulement de l’élection. Pareil pour le « fokontany » d’Antandrokomby. Sa présidente Arimalala Rasoarinirina a raconté : « cinq cartes électorales et cinq cartes d’identité nationale (CIN) ont été consumées. Par contre, les propriétaires peuvent toujours voter. Les détenteurs des CIN sont déjà venus ce matin ».

« On a cassé la porte avec une barre à mine et versé de l’essence dans toute la salle. Les documents laissés sur la table de l’adjoint ont été réduits en cendres », explique la présidente, rencontrée, hier, à l’école primaire publique d’Antandrokomby où se trouvent trois bureaux de vote pour deux mille huit électeurs inscrits. Pour le « fokontany » de Mandialaza, à Ankadifotsy, les murs et les portes du bureau ont été trempés de pétrole. Une fumée épaisse et suffocante envahissait l’intérieur, selon la présidente Harivelo Lalasoa Razafy qui a contacté la police.

Le ministre Fanomezantsoa Rodellys Randrianarison a annoncé l’ouverture d’une enquête par rapport à ces incendies. « On peut dire que le plan consistant à nuire au déroulement de l’élection est sous contrôle. Maintenant, tout se passe normalement », déclare-t-il.

Hajatiana Léonard

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