Les trois candidats engagés dans la campagne électorale ont participé à l'unique débat de ce premier tour de la présidentielle, hier |
L’unique débat de la course à la magistrature suprême a opposé les trois candidats qui sont en campagne. Pour se démarquer de ses challengers, le candidat Rajoelina a mis l’accent sur la continuité de son programme.
Continuité, pragmatisme et réalisme. C’est la ligne de conduite du candidat Andry Rajoelina durant le débat télévisé entre les prétendants à la magistrature suprême, hier. Le seul débat de cette campagne électorale, entre les candidats qui font campagne, diffusé sur la télévision nationale (TVM).
Chaque prétendant à la magistrature suprême a eu un temps de parole de 45 minutes pour convaincre les électeurs qui iront aux urnes le 16 novembre. Sur la scène se sont présentés les candidats Andry Rajoelina, numéro 3, Sendrison Daniela Raderanirina, numéro 11, et Siteny Randrianasoloniaiko, numéro 13. Durant les passes d’armes, ponctuées de punchlines, le président de la République sortant a, vraisemblablement, tiré son épingle du jeu.
Face aux assauts de ses concurrents, surtout de la part du candidat numéro 13, celui qui porte le dossard numéro 3, a eu l’opportunité de défendre son programme politique et de miser sur la continuité. Ses challengers se sont, en effet, essentiellement concentrés à pilonner le bilan et les choix du quinquennat de l’administration Rajoelina. Outre les critiques, le candidat Raderanirina s’est également limité aux réflexions sur les priorités et les réponses idoines aux problèmes de la population.
Seulement, le programme d’un candidat à la présidence de la République devrait apporter des réponses à ces questionnements et ces réflexions. Le déroulement du débat d’hier a ainsi offert une tribune au porte-étendard des Oranges pour exposer les résultats de son quinquennat et défendre son programme. La croissance économique, l’appui à la production agricole, le soutien du secteur privé, l’énergie, l’emploi, la lutte contre l’insécurité, ou encore l’éducation et la santé ont été, entre autres, abordés.
“Je ne suis plus au stade des promesses. J’en suis déjà à la concrétisation”, soutient Andry Rajoelina. Bien que le candidat Randrianasoloniaiko ait affirmé que “le peuple malgache n’a rien à faire des chiffres”. Andry Rajoelina a fait parler les chiffres et les acquis de son mandat dans ses répliques à ses challengers.
Les chiffres
Sur le plan de la croissance économique, le candidat Rajoelina sort ainsi les chiffres de la Banque mondiale. Selon ses dires, “si la croissance en moyenne sur le continent africain, en 2022, est de 3,6%. Pour Madagascar, ça a été de 4,4%. Une croissance qui pourrait atteindre les 8%, si la dynamique pour la mise en œuvre des réformes nécessaires est maintenue”.
Andry Rajoelina justifie, justement, la politique de distribution des aides sociales aux ménages vulnérables pour atténuer les effets des crises, mais également, les soutenir en attendant les résultats à long terme des réformes économiques engagées. Selon ses dires, près de trois millions de personnes ont bénéficié des “Tosika Fameno” et près de deux millions ont reçu les “Vatsy Tsinjo”. Des chiffres qui sont amenés à augmenter puisqu’il annonce un financement supplémentaire de 250 millions de dollars de la part de la Banque mondiale.
Sur l’agriculture, le favori des Oranges aborde la question de l’agriculture en soulignant qu’en 2022, la production rizicole a augmenté de 8%, atteignant les 5.200.000 tonnes. Le résultat de sa politique d’appui au secteur agricole comme les canaux d’irrigation “qui ont permis d’augmenter les terres cultivables de 240.000 hectares”, et l’appui à l’accès aux intrants agricoles et les engrais, affirme-t-il. Il en a profité pour mettre en avant les acquis de son mandat, par le biais de la coopération avec les partenaires internationaux.
Andry Rajoelina met ainsi sur la table l’acquisition d’un financement de la Banque mondiale à hauteur de 225 millions de dollars, pour le projet Riz plus. Les greniers à riz de Madagascar sont les zones cibles. Il y a aussi 400 millions de dollars, toujours de l’institution de Bretton Woods, pour la réhabilitation des routes. Et encore 400 millions de dollars pour le projet de connectivité et l’énergie.
Ripostant aux piques de ses challengers, sur la question de l’énergie, le candidat numéro 3 sort dans son argumentation le projet de construction de parcs solaires, dans cinquante districts. “Un projet à concrétiser dans les six prochains mois”, atteste-t-il. Un projet qui entre aussi dans le cadre de la transition énergétique. Le cheminement de sa politique de réforme de l’énergie. “Je reconnais que tout n’est pas parfait. Qu’il y a encore beaucoup à faire. Mais nous avons franchi des étapes importantes”, défend Andry Rajoelina.
Vivement critiqué sur la question de l’éducation et de la santé, le candidat Rajoelina insiste “sur les chiffres”, dans sa riposte. “Nous avons construit plus de quatre mille salles de classe dans tout Madagascar et permis la scolarisation de deux cent dix mille élèves. Nous avons édité onze millions d’ouvrages scolaires”, défend-il alors. L’industrialisation pour booster la croissance et l’emploi, est un challenge sur lequel le candidat numéro 3 affirme sa détermination.
Garry Fabrice Ranaivoson
On voit bien que ces gens-là n'ont pas dans les gènes la démocratie et la liberté d'expression avec leurs méthodes de voyou avec la censure . Son PREDATOR ne nous fait pas peur et on signe : le plus nul et le plus malhonnête lors de ce débat c'est le candidat N° 3 . Le peuple Malgache ne doit pas accorder une légitimité par les urnes pour ce candidat " vazaha taratasy " sans honte aucune prône la continuité c'est à dire l'appauvrissement " manarapenitra " de la population , l'incompétence , la mauvaise gouvernance , la corruption , la dictature et la pérennité d'un régime mafieux ! Plus jamais ça car son retour au pouvoir est un véritable danger pour ce pays !
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