Dama Andrianarisedo lors de l’émission télévisée. |
«Oui, la Ceni est prête pour l’organisation de l’élection présidentielle le 16 novembre prochain». Ce sont les mots de Dama Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), lors d’une émission télévisée en direct de la ville de Tuléar. Il a déclaré que tous les travaux entrepris jusqu’ici marquent la volonté de la Commission dans sa mission qui est d’organiser les élections. Il fustige la mauvaise foi de certains dans le but de dénigrer la Ceni, surtout les candidats qui ne cessent de marteler que la Ceni n’est pas digne de confiance. Il met aussi un point d’honneur à rappeler aux organisations de la société civile de rester dans leur ligne qui est l’éducation citoyenne et de ne pas se mêler de la politique puisque cela ne va que contribuer à la déstabilisation. Onze points ont été rappelés par Dama Andrianarisedo lors de cette émission pour démontrer la volonté de la Commission ainsi que son impartialité vis-à-vis de tous les candidats. Selon lui, la Ceni agit toujours selon la loi et il n’est pas bien de faire une campagne de dénigrement contre elle. «Cesser de prendre la Ceni comme bouc émissaire pour tous les problèmes liés au processus électoral», fustige-t-il.
Un des points invoqué par le président de la Ceni est l’existence de bureaux de vote fictifs. Choses qui, selon lui, n’existent pas, mais que des individus malveillants veulent entraver le processus électoral. Il invoque aussi les anomalies constatées dans la liste électorale qui, d’après lui, ont déjà été depuis longtemps rectifiées. «Tous les auditeurs ont déclaré que le registre électoral était fiable et peut être utilisé lors du premier tour de la présidentielle», explique-t-il. Or, certains de ces auditeurs proviennent des partis de l’opposition comme le «Tiako I Madagasikara» (Tim).
Budget électoral
La Ceni possède le budget nécessaire pour l’organisation de la prochaine élection présidentielle. Les États-Unis, la France, l’Allemagne et la Corée du Sud ont déjà contribué au basket fund géré par le programme des Nations-unies pour le développement (PNUD). L’État, quant à lui, y a contribué une première fois avec environ 40 milliards d’ariary, une deuxième fois avec un peu moins de 400 millions d’ariary et une troisième fois avec une somme avoisinant les 4 milliards d’ariary. La raison de ces ajouts de budget par l’État est qu’il y a eu un manque dans le Basket Fund et que ce sont les gouvernants qui ont pallié ce manque. Dama Andrianarisedo a remercié le gouvernement et les pays comme le Japon, l’Inde ou encore la Norvège qui ont contribué avec la dotation de fonds de contrevaleur. «Il n’y a plus d’inquiétude à se faire quant au budget d’organisation des prochaines échéances électorales», soutient-il.
Concernant les fonctionnaires qui s’alignent publiquement au côté d’un candidat, le président de la Ceni affirme sa confiance totale envers le professionnalisme des agents publics et des hauts fonctionnaires et envers leur respect des codes d’éthique et de déontologie liés à leurs fonctions. Le dernier point qu’il a soulevé est le manque de respect de certains vis-à-vis des Institutions comme la HCC et la Ceni qui, d’après lui, n’est pas du tout tolérable.
Ravo Andriantsalama