CONJONCTURE POLITIQUE - D’anciens hauts responsables de l’État appellent au dialogue

Quelques membres du GNM au Vaniala Ankadivato. 

Le groupe national de médiation déclare vouloir mener les discussions entre les parties prenantes du processus électoral. Il se dit ouvert à toute approche pour préserver la paix au pays. 

Après la médiation du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes (FFKM) qui n’a pas abouti, des personnalités qui ont déjà occupé des hauts postes à responsabilité au sein du pays se sont regroupés au sein d’une nouvelle plateforme afin d’essayer de solutionner les problèmes liés au processus électoral. Le Groupe national de médiation (GNM) a tenu un point de presse hier au «Vaniala» Ankadivato. Il est composé par d’anciens ministres et d’anciens chefs d’institution ainsi que des généraux retraités comme Roger Kolo, ancien Premier ministre et Hery Rakotomanana, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). 

Le GNM fait appel à toutes les forces vives pour chercher ensemble les solutions adéquates afin de préserver la paix dans l’ensemble du territoire. Ces anciens hauts responsables se disent ouverts à toutes approches respectant la droiture, la justice et la neutralité pour l’intérêt supérieur de la nation. Afin d’arriver à ses fins, le groupe national de médiation veut créer un espace de dialogue pour éviter les dérives. 

Coordination

Le fait que le groupe national de médiation ne se présente qu’à quelques jours du premier tour du scrutin présidentiel pour se mettre au milieu des acteurs politiques arrive un peu tard vu que Andry Rajoelina, candidat numéro trois a déjà déclaré qu’il n’y aura pas d’accord politique et que seul la tenue de l’élection est le seul garant pour la paix et la stabilité de la Grande Ile. Il est difficile de croire que ce soit le GNM qui arrivera à le faire changer d’avis pour aller à la table des discussions. De leurs côtés, les membres du collectif des candidats s’obstinent avec leurs revendications ainsi que le report de l’élection.

À côté du groupe national de médiation se trouvent Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale et les chefs de file du FFKM qui projettent eux aussi de diriger une médiation dite «parlementaire» dans le même but que le GNM. Le manque de coordination des entités qui veulent diriger la médiation est visible. Si dès le début, ils se sont ralliés à la médiation menée par le FFKM, ils auraient eu plus d’influence et de notoriété auprès des treize candidats à l’élection présidentielle.

Ravo Andriantsalama

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