Mgr Gabriel Randrianantenaina , Secrétaire général de la Conférence épiscopale. |
La Conférence des évêques de Madagascar va à contre-sens de la voie choisie par le FFKM dont la présidence tournante est assurée par le chef de file de la FJKM. Les prélats catholiques plaident pour la tenue de l’élection.
Que devons-nous faire ? C’est avec cette question que la Conférence des évêques de Madagascar (CEM), titre sa déclaration publiée, hier. Une question sur la conduite à tenir face à la conjoncture politique et à laquelle la Conférence épiscopale donne une réponse.
Au milieu de la nouvelle tourmente politique que traverse le pays, la CEM tranche en faveur de la tenue de l’élection présidentielle. “Que ce soit clair. Comme nous sommes dans un État de droit et démocratique, l’intérêt et le choix de la population priment. Une population qui exprime son choix et son avis par une élection libre et transparente en est la garantie”, soulignent les évêques dans la déclaration lue par monseigneur Gabriel Randrianantenaina, évêque de Tsiroanomandidy, et secrétaire général de la Conférence épiscopale.
Aussi, la CEM demande aux acteurs politiques, notamment, les dirigeants étatiques et les candidats à la présidentielle, “de donner sa part de lumière à la population, suivant ses droits et ses responsabilités”. Elle ajoute, “laissez la population s’exprimer et tracer son avenir librement et suivant les lois en vigueur par l’élection”. À la lecture du texte, les évêques présentent leur déclaration comme une réponse et une orientation claire face aux questionnements et appréhensions de la population face à la situation nationale.
Seulement, bien que la prise de position des évêques en faveur de la tenue de la présidentielle soit ferme, sa déclaration n’est pas tout à fait sans ambages. La CEM ne précise pas s’il s’agit d’un soutien pour la tenue de l’élection selon le calendrier en vigueur ou non. Jusqu’ici, il est acté que le premier tour du vote sera le 16 novembre et le second tour, le 20 décembre. Le débat qui déchaîne les passions actuellement concerne, pourtant, le maintien suivant les dates arrêtés ou “la suspension”, de la course à la magistrature suprême.
“Certes, il y a des failles dans le processus électoral. Mais nous ne pouvons pas attendre que tout soit parfait pour le faire”, souligne pourtant la Conférence épiscopale, laissant entendre qu’il faudrait aller aux urnes suivant le calendrier déjà défini. Elle ajoute, en effet, que “le rôle de l’église n’est pas de reporter, ou d’avancer la date de l’élection. Il y a des responsables qui ont cette prérogative. Aussi, que chaque acteur, à son niveau, fasse correctement son travail”.
Désaveu
Cette dernière phrase sonne comme un désaveu de la plateforme de médiation co-conduite par le Conseil oeucuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), et Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale ou PAN. Cette entité réclame “la suspension du processus électoral”. En marge d’une rencontre avec ceux qui soutiennent cette revendication, hier, à Tsimbazaza, le pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, président de l’église réformée FJKM, qui assure la présidence tournante du FFKM, a été questionné sur cette déclaration des évêques.
“Je n’ai pas d’avis à donner à ce sujet”, a-t-il juste répondu le pasteur Andriamahazosoa qui est co-signataire, au nom du FFKM, de la déclaration lue par la patronne de la Chambre basse, jeudi. L’absence de l’archevêque d’Antananarivo, représentant de l’église catholique au sein du FFKM, lors des sorties médiatiques de cette plateforme de médiation, dont celle d’hier, a intrigué. L’explication donnée à cette absence, par un membre de la plateforme, est qu’en parallèle s’est tenue la réunion de la Conférence épiscopale. La Conférence épiscopale en appelle ainsi à un vote conscient.
Garry Fabrice Ranaivoson
Une interprétation farfelue dans le pure style des thuriféraires mafieux de ce régime pourri en déliquescence et de la HCC de la marionnette Pink Panther . La subtilité de la phrase en fin de communiqué " le conseil des évêques n'a pas le pouvoir d'annuler ou de reporter les élections " est lourde de sens !
RépondreSupprimerJe pense tout simplement que les religieux doivent s'occuper de religion , et laisser la politique aux politiciens . Il ne faut pas tout mélanger , c'est assez compliqué comme ça .
RépondreSupprimer