ANTSIRANANA - Mobilisation pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes

Remise des kits de dignité par les autorités

C’est plutôt une campagne internationale annuelle qui commence le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée des droits de l'homme. Les dates sont très symboliques et soulignent le fait que les violences faites aux femmes sont une violation des droits de la personne.

Dans la région Diana, cette campagne de seize jours a été initiée par la direction régionale de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, en collaboration avec l’UNFPA (Agence des Nations unies en charge des questions pour la santé sexuelle et reproductive). Tout a débuté par une cérémonie d’ouverture officielle et une porte ouverte qui se sont déroulées devant le Centre d’écoute et de conseil juridique (CECJ) sur la violence sexuelle et basée sur le genre. Ces actions ont marqué le début d’une série d’activités organisées dans la ville pendant les seize jours. 

La célébration est placée cette année sous le thème « Tous unis, investir  pour prévenir  la violence à l’égard des femmes et des filles », l’évènement de samedi a mobilisé les acteurs  composés des autorités locales, civiles et militaires, des partenaires, des associations, des structures de lutte contre ce fléau  ainsi quelque soixante-dix victimes de violence  issues de quelques fokontany de la commune urbaine d’Antsiranana. Tous  étaient   présents   pour  soutenir  cette  initiative  et donner  une importance  particulière à cette  occasion. 

Tous les intervenants ont lancé un appel à tout un chacun afin de mener des actions partout, pour intensifier la sensibilisation, stimuler les efforts de plaidoyer et diffuser les connaissances et innovations disponibles dans ce domaine, visant à éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles. Ils ont  aussi adressé un message de solidarité en faveur de l’élimination de ce fléau.

Mboreha Abobakary, directeur régional de la Population  par intérim, indique que 681 femmes ont été victimes de violences au cours de l’année 2022, dans la région Diana, dont 521 adultes et 160 jeunes filles. Une nette augmentation par rapport à  l’année 2021. Elles ont entre 15 et 49 ans. Certaines parviennent à dénoncer le coupable aux Forces de l’ordre, mais d’autres restent silencieuses. Le harcèlement sexuel, le mariage d’enfants, la violence au sein du couple et le viol sont les actes les plus fréquents.

C'est la raison pour laquelle cette célébration est nécessaire afin que la communauté puisse savoir ce qu’elle doit  prendre comme engagement dans cette campagne.

Raheriniaina

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