ANTSIRANANA - La croisière s’amuse, les taxis-bajaj pleurent

Désormais les taxis Tuk Tuk sont libres. d'accéder au port 

Inutile de rappeler ici que la venue des bateaux de croisière est un événement pour la ville d’Antsiranana. Elle apporte un dynamisme pour l’économie locale et profite à tous les acteurs économiques locaux. 

Alors qu’on aurait pu croire à de fortes retombées économiques, les chauffeurs de taxi-bajaj se sont dit déçus de la faiblesse de l’impact sur leur chiffre d’affaires. 

Lors du premier toucher de mercredi, la tension a monté d’un cran car les Forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’empêcher les taxis-bajaj de descendre au port. Ce, suite aux plaintes des tours opérateurs accusant les chauffeurs de ces véhicules de vendre des circuits de manière clandestine lors du passage de paquebot. Certains d’entre eux risquent même de faire preuve de mauvaise foi auprès des touristes et cela pourrait ternir l’image de la destination.

Cette décision a provoqué la colère des chauffeurs, créant des désaccords entre les deux parties. Ces chauffeurs pensent que l’arrivée d’un bateau est comme une bouffée d’oxygène, car maintenant la présence des touristes est la seule occasion de gagner des sous. Pour eux, le débarquement croissant de croisiéristes dans la ville est une source de revenus pour quelques sites et plusieurs acteurs locaux.

Inégalité

« Il n’est donc pas juste que seuls les loueurs de 4x4 profitent des avantages de l’arrivée du navire. Or, parmi ces 4x4, il y a même ceux qui font du transport clandestin », a indiqué le porte-parole des chauffeurs, énervés par l’inégalité de traitement.

La situation a même vu le déplacement du maire de la commune urbaine d’Antsiranana, Jean Luc Désiré Djaovojozara, sur les lieux, qui est intervenu auprès des Forces de l’ordre pour leur demander de laisser les taxis circuler librement, car ils paient les taxes et impôts à la mairie. Un accord a été trouvé afin d’autoriser l’accès des taxis au terminal de la croisière, plus précisément, devant le portail du port.

Une pause, donc, dans le bras de fer entretenu à l’ouverture de la saison croisiériste. Et les touristes, attendus, hier, à bord du deuxième paquebot Aïda Blu, ont pu bénéficier de tous les systèmes de transport pour découvrir les environs de la ville, le temps de leur escale.

Souhaitons que tous les opérateurs et acteurs intéressés sauront tirer les enseignements de ce premier toucher de la saison et, qu’en partenariat avec l’Office du Tourisme, ils parviendront à se coordonner pour offrir aux croisiéristes des séjours inoubliables et faire ainsi d’Antsiranana, ville à forte vocation maritime avec sa rade exceptionnelle, une escale incontournable pour tous les bateaux de croisière de l’océan Indien.

Raheriniaina

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