L’accès aux soins pour les troubles mentaux demeure un défi majeur à Madagascar, où les coûts médicaux restent hors de portée pour une grande partie de la population. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, l’ONG Humanité Inclusion a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Elle appelle à faire de la santé mentale une véritable priorité dans les politiques publiques.
Selon Eugène Randriamampionona, chef du projet HIFALI 2 au sein de l’ONG, les patients concernés ne bénéficient d’aucune prise en charge, ni partielle ni totale. Ils doivent financer eux-mêmes leurs traitements, alors que ceux-ci s’étalent généralement sur au moins six mois pour les formes légères, et bien plus longtemps pour les cas complexes. Pour beaucoup, ces dépenses sont simplement impossibles à assumer.
L’organisation rappelle également que les besoins augmentent. Même en l’absence de données officielles, divers faits sociaux montrent une hausse préoccupante des situations liées à la détresse psychologique et aux comportements violents. Pour Humanité Inclusion, cette tendance souligne l’urgence d’un engagement fort de l’État, afin de garantir un accès équitable aux soins, de renforcer les services spécialisés et de mieux accompagner les personnes en souffrance mentale.
Tsilaviny Randriamanga