TRANSPORT MOTO-TAXI À MAHAJANGA - La capacité des conducteurs de tricycles mise en cause

Les bajajs sont sources de nombreux accidents à Mahajanga.

On recense au minimum une dizaine d’accidents par semaine causés par les motos-taxis (TMT). Le nombre de blessés est également préoccupant, avec 50 % des personnes transportées ou percutées touchées.

La conduite et la capacité des conducteurs sont mises en cause dans ces accidents. Le non-respect du code de la route, les dépassements sans avertissement et impromptus, ainsi que la surcharge et de nombreuses autres infractions, sont régulièrement constatés comme étant perpétrés par ces chauffeurs. 

Manœuvres et demi-tours en plein milieu d’une circulation dense, excès de vitesse, courses effrénées et poursuites entre tricycles, dépassements malgré l’étroitesse de la voie… la liste des transgressions est loin d’être exhaustive.

La semaine passée, un cycliste a été écrasé par un bus à la suite d’une collision avec un bajaj au croisement d’Ambohimandamina, le jeudi 3 décembre. La bicyclette a été complètement aplatie sous les roues du bus, et le cycliste a été évacué à l’hôpital dans un état critique. L’accident s’est produit à une heure de pointe, vers 6 heures du matin, dans ce quartier longeant la RN4. La voie y est très étroite et les embouteillages font partie du quotidien des usagers et des habitants.

« Le conducteur du bajaj a pris une cliente en travers de la route, en plein milieu de la voie, sans se soucier des autres usagers. Cela a provoqué une file monstre et perturbé la circulation. Le bus a tenté de dépasser le bajaj, mais un pousse-pousse chargé de marchandises a surgi subitement. Le bus de la ligne n°8 a alors percuté le vélo et l’a écrasé sous le pneu avant gauche », témoigne un piéton.

En dépit des actions de sensibilisation menées par les responsables du transport au niveau de la commune urbaine de Mahajanga, avec la direction interrégionale des transports Boeny-Melaky, les accidents ne cessent de se produire chaque jour.

« La majorité des conducteurs ne possède pas la qualification nécessaire pour ce métier. Le comportement et la présentation de certains chauffeurs de transport public sont déplorables. Certains négligent même leur habillement : ils sont sales, crasseux, pieds nus, vêtus de pantalons troués. D’autres fument ou mettent la radio à un volume excessif. Les responsables devraient revoir leur recrutement », déplore un passager.

Des tricycles clandestins circulent encore dans la ville. Preuve en est qu’ils ne possèdent pas l’autocollant à l’effigie de l’ancien président Tsiranana avec le QR code. Cet autocollant comporte quatre chiffres.

Vero Andrianarisoa

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