LOI DE FINANCES 2026 - La taxe annuelle sur les véhicules à moteur de retour

La Loi de Finances 2026 réintroduit la taxe annuelle sur les véhicules à moteur pour sécuriser les recettes publiques. Son montant dépendra de l’âge, de la puissance et du type d’énergie du véhicule.

Une taxe annuelle sur les véhicules à moteur revient à Madagascar.

Le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2026 prévoit la réintroduction de la taxe annuelle sur les véhicules à moteur, une mesure destinée à renforcer les recettes publiques et à mieux réguler l’usage des véhicules sur le territoire malgache.

Cette taxe concerne tous les véhicules soumis à l’obligation d’immatriculation, qu’ils soient terrestres; voitures particulières, utilitaires, motos, scooters, ferroviaires, bateaux motorisés ou aéronefs. Elle s’applique quel que soit l’usage, privé ou professionnel. Certaines catégories restent cependant exonérées : ambulances, véhicules des pompiers, véhicules administratifs et véhicules exemptés par des conventions internationales.

Selon le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Iouri Garisse Razafindrakoto, cette taxe s’apparente à l’ancienne « vignette automobile » et sera payée une fois par an, contrairement aux idées circulant sur un paiement mensuel. « Le montant de la taxe dépendra de l’âge du véhicule et de sa puissance fiscale, la fourchette évoquée dans les documents officiels est de 5 000 à 340 000 ariary par an, à l’image de l’ancienne vignette automobile. Il s’agit d’un impôt obligatoire. Cette taxe est indépendante de l’assurance », précise-t-il.

Réactions

Le montant exact de la taxe variera en fonction de la puissance fiscale, du type d’énergie utilisé (essence, diesel, hybride ou électrique) et de l’âge du véhicule. Par exemple, un véhicule plus ancien et puissant pourra atteindre le plafond de 300 000 ariary par an. Pour les bateaux de plaisance et les aéronefs, des tarifs forfaitaires spécifiques sont également prévus.

Cette mesure suscite déjà des réactions parmi les usagers. Andry Daniel s’interroge : « Si le carburant est déjà taxé, à quoi sert encore cette vignette ? » Elie rappelle que la vignette n’est pas une nouveauté et existait avant l’an 2000, mais s’interroge sur son application pour les véhicules professionnels comme les taxis ou bus. Sitraka Randria, quant à lui, s’interroge sur l’assurance : « Est-ce que cela va réduire le coût de l’assurance ? » Les autorités fiscales précisent que cette taxe est indépendante de l’assurance et doit être payée par tous les propriétaires de véhicules concernés.

En cas de retard ou de non-paiement, des sanctions sont prévues, allant jusqu’à l’amende et, en cas de récidive, la saisie conservatoire du véhicule. Cette mesure vise à sécuriser les recettes fiscales et à responsabiliser les propriétaires.

Irina Tsimijaly

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