Le Forum national des investissements pour l’économie bleue s’est tenu vendredi au Novotel Antananarivo, sous la direction du ministère de la Pêche et de l’Économie Bleue (MPEB), en partenariat avec le WWF. L’événement a rassemblé investisseurs, acteurs publics et privés et experts autour d’un objectif commun :
« valoriser le potentiel maritime de Madagascar pour une croissance durable et partagée ».
Avec plus de 5 600 km de littoral, des mangroves exceptionnelles et une biodiversité marine unique, Madagascar considère l’économie bleue comme un pilier stratégique de son développement. Les organisateurs ont insisté : « L’exploitation durable des ressources marines doit impérativement s’accompagner de leur protection » afin de garantir la pérennité des filières économiques et de répondre aux défis sociaux et environnementaux du pays.
Le forum a mis en avant plusieurs priorités : investissements durables, création d’emplois locaux, partenariats public-privé, implication des jeunes.
Les participants ont souligné que « les aires marines protégées et les projets de conservation ne sont pas des contraintes, mais des investissements stratégiques ». La biodiversité marine, selon eux, « constitue le pilier qui garantit la durabilité à long terme des activités économiques liées aux océans ».
Face à une population en forte croissance, Madagascar doit répondre à une « demande alimentaire sans précédent ». L’aquaculture durable a été identifiée comme un levier essentiel. Les experts ont insisté sur l’intérêt des « systèmes de culture en circuit fermé », qui permettent de produire de manière responsable tout en « préservant les ressources maritimes fragilisées ».
Le forum a également rappelé que « les pêcheurs, agriculteurs et entrepreneurs côtiers doivent être au centre du développement des initiatives ». Leur savoir-faire et leur connaissance intime de l’environnement sont essentiels pour « encourager des pratiques durables et renforcer le tissu socio-économique des zones littorales ».
Le manque de financement, les cadres réglementaires flous et les impacts du changement climatique restent des obstacles majeurs.
Irina Tsimijaly