La réhabilitation de la RN9, après plusieurs années de travaux dans le Sud, est désormais achevée. Ce projet vise à désenclaver la région et à améliorer durablement les conditions de vie des populations.
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| Roberto Schiliro (à gauche), et Donatien Kouassi ont respectivement représenté l’Union européenne et la BAD lors de la cérémonie au Novotel. |
La réhabilitation de la Route nationale 9 (RN9) est désormais entièrement achevée. Longue de 165 kilomètres, cette infrastructure stratégique relie Analamisampy, dans la région Atsimo-Andrefana, à Manja, dans la région Menabe. Les travaux ont consisté en un bitumage intégral de l’axe, réalisé dans le cadre de la phase 1 du Projet d’aménagement des corridors et de facilitation du commerce (PACFC), lancé en 2019 et officiellement clôturé hier.
En parallèle, le projet a également financé la réhabilitation de la Route nationale tertiaire 12A (RNT 12A), reliant Tolagnaro à Ebakiky sur une distance de 45 kilomètres, ainsi que la construction de cinq ponts sur cet axe. Ces réalisations contribuent à renforcer durablement la connectivité routière dans le Sud de Madagascar, région longtemps marquée par l’isolement et l’enclavement économique.
Les travaux ont été financés à hauteur de 141 millions de dollars, grâce à un partenariat entre l’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement malgache. Le projet bénéficie directement aux populations des régions Anosy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana et Menabe, en facilitant la circulation des personnes et des marchandises, tout en réduisant les coûts de transport.
Une importance particulière au volet social
Au-delà des infrastructures routières, le PACFC a également intégré un important volet social. Le long de la RN9, trois postes avancés de la gendarmerie ont été construits, ainsi qu’un Centre de santé de base (CSB), un marché rural, un centre de métiers et un centre socioculturel. Ces infrastructures sont réparties notamment à Antanimeva, Befandriana, Bevoay, Ankiliabo et Manja. Sur la RNT 12A, trois CSB, une École primaire publique (EPP) et un marché ont également vu le jour.
À ces réalisations s’ajoutent l’installation de 96 lampadaires solaires, la mise en place de quatre stations de forage d’eau potable dans plusieurs communes, dont Mahatalaky, Ebakiky et Vangaindrano, ainsi que l’équipement de 36 salles de classe en mobilier scolaire. Autant d’actions qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des communautés riveraines.
Le projet a aussi soutenu le développement économique local à travers l’accompagnement direct des entrepreneurs, grâce à des formations, des programmes d’incubation, la fourniture d’équipements et le renforcement des filières agricoles.
« Ces projets impactent directement le quotidien des habitants, qui peuvent désormais circuler plus facilement et plus rapidement », a souligné Christian Ramanankavana, directeur de cabinet du ministère des Travaux publics, en marge de la cérémonie de clôture du PACFC tenue au Novotel Alarobia.
Selon Donatien Kouassi, chargé de programme auprès de la BAD, une deuxième phase du projet devrait démarrer prochainement. Elle portera de nouveau sur la construction et la réhabilitation de routes, avec pour objectif final le désenclavement de l’ensemble du Grand Sud et la stimulation des activités commerciales le long des nouveaux axes routiers.
Tsilaviny Randriamanga
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