À Antananarivo, les ménages se préparent à célébrer Noël tout en ajustant leurs habitudes de consommation en fonction de leurs moyens, face à la hausse des prix des produits.
À cinq jours de Noël, l’effervescence gagne progressivement les ménages de la capitale. Dans les marchés, l’ambiance festive est déjà installée. Les étals se parent de décorations en tout genre comme des guirlandes scintillantes, petits Pères Noël, boules multicolores et sapins, naturels ou artificiels, attirent le regard des passants et annoncent l’arrivée des fêtes.
Malgré un contexte économique difficile et la hausse des prix de certains articles, de nombreux parents tiennent à préserver la magie de Noël. « Même si cela coûte un peu cher, nous avons acheté, car nous avons un petit enfant», confie Angela Nandrianina, mère de famille rencontrée à Mahamasina. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres, Noël reste avant tout un moment de partage, de joie et de rêve pour les plus jeunes.
Les commerçants observent d’ailleurs une fréquentation en nette augmentation à l’approche de Noël. Certains espèrent encore de meilleures ventes dans les jours à venir, lorsque les retardataires viendront compléter leurs achats. Entre décorations, cadeaux et préparatifs des repas, la capitale vit déjà au rythme des festivités.
À l’inverse, la situation reste difficile pour les vendeurs de volailles. Les ventes tardent à démarrer et les prix restent élevés. Dindes, oies, canards et poulardes, pourtant bien présentés, peinent à attirer les acheteurs. « Les clients repartent dès qu’ils entendent les prix, mais je pense qu’ils reviendront le jour de la fête », confie une commerçante de volailles à Isotry. Elle indique que les dindes et les oies sont actuellement proposées entre 90 000 et 160 000 ariary.
Selon les acteurs du secteur, cette hausse s’explique principalement par l’augmentation du coût des aliments destinés aux volailles. « Cette année, le prix des volailles a fortement augmenté à cause de la cherté de l’alimentation animale », souligne un vendeur.
Face à la cherté persistante des volailles, de nombreux ménages sont contraints de revoir la composition du repas de Noël. Pour respecter leur budget sans pour autant renoncer à un repas festif, certains optent pour des alternatives plus accessibles. « Nous pouvons remplacer la volaille par du poulet de chair ou du porc, qui sont plus abordables», explique Notoavina, père de famille.
Ce choix, partagé par plusieurs familles, permet de maintenir la tradition du repas de fête tout en limitant les dépenses. .
Mialisoa Ida