LOI DE FINANCES 2026 - L’État retaxe les technologies solaires et industrielles

Technologies vertes : un avantage fiscal qui ne profite pas encore aux consommateurs.

Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit plusieurs modifications des taxes sur certains produits importés, notamment les équipements solaires et les machines industrielles. L’objectif principal de ces mesures est de corriger des avantages fiscaux qui ne profitent pas réellement aux consommateurs et de mieux orienter les dépenses publiques.

« Depuis quelques années, des produits fonctionnant à l’énergie solaire, comme les chauffe-eaux et les fours solaires, ne paient pas ou paient très peu de taxes lors de leur importation. Ces exonérations ont été mises en place pour encourager l’utilisation de technologies respectueuses de l’environnement », explique un responsable du ministère de l’Économie et des Finances.

« Cependant, dans la pratique, les prix de ces produits restent élevés et inaccessibles pour de nombreux ménages, même avec ces avantages fiscaux. Les importateurs profitent souvent de ces exonérations pour augmenter leurs marges, sans réduire les prix », ajoute-t-il. Pour cette raison, l’État prévoit désormais d’appliquer des droits de douane de 20 % sur ces équipements, en plus de la TVA.

Les calculatrices solaires seront également concernées. Elles resteront soumises à la TVA, mais seront désormais taxées à hauteur de 5 % à l’importation. L’objectif n’est pas de décourager l’usage de l’énergie solaire, mais de mieux équilibrer les avantages fiscaux et de limiter les abus.

En parallèle, la Loi de Finances 2026 prévoit aussi une retaxation de 5 % sur certaines machines industrielles qui ne servent pas au secteur agricole. L’État souhaite concentrer les exonérations sur les machines qui contribuent réellement au développement rural et à la sécurité alimentaire, considérés comme prioritaires pour le pays.

Enfin, pour simplifier la classification douanière, une sous-position nationale concernant les chauffe-eaux solaires sera supprimée, car elle est déjà prise en compte dans la nomenclature internationale.

En somme, cette réforme ne cherche ni à ralentir la transition énergétique ni à freiner le développement industriel. Elle vise plutôt à mieux cibler les dépenses fiscales afin qu’elles profitent davantage à la population et à l’économie du pays.

Irina Tsimijaly

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