ÉNERGIE - Le secteur privé favorable à l'effacement

La production d'électricité ne suit plus la demande.

La baisse du niveau du barrage hydroélectrique d’Andekaleka, principal fournisseur du Réseau interconnecté d’Antananarivo, continue de poser des problèmes de production d’électricité. Face à cette situation, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, a proposé que le secteur privé participe à l’effacement pour réduire le délestage. L’effacement consiste à réduire temporairement sa consommation d’électricité pour alléger le réseau et limiter les coupures.

Les grandes entreprises se disent prêtes à coopérer. Mais elles insistent : il faut des règles claires et des mesures adaptées. Interrogée lors de la 8e édition de la table ronde économique à Ambodivona, Tiana Rasaminanana, président de Sim, explique : « Nous sommes d’accord pour l’effacement, mais il faut déterminer qui financera le carburant des groupes électrogènes et quelles sont les sources disponibles ».

La situation électrique reste critique : lors des pics du soir, un seul des quatre groupes électrogènes fonctionne, produisant 24 MW au lieu des 30 MW prévus. Pour y remédier, plusieurs mesures sont en cours, notamment l’acquisition de nouveaux groupes électrogènes locaux, la réparation des unités indisponibles à la CTA2 d’Ambohimanambola, ainsi que le développement de centrales solaires avec stockage par batteries autour d’Antananarivo, à Ivato (100 MWc) et Ampangabe (11,5 MWc).

Le secteur privé insiste sur un cadre clair pour que l’effacement soit efficace, avec pour objectif de réduire le délestage tout en permettant aux entreprises de maintenir leur activité normalement.

Irina Tsimijaly 

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