Le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a réaffirmé être légalement tenu par une stricte obligation de confidentialité concernant le dossier qui vise l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga, déjà poursuivi pour blanchiment de capitaux à l’île Maurice. À Madagascar, une enquête parallèle est en cours, mais le Bianco indique ne pouvoir en divulguer les détails à ce stade.
« L’article 55 de la loi 2016-020 sur la lutte contre la corruption stipule que l’ensemble du personnel du Bianco et de ses branches territoriales est tenu de préserver la confidentialité et le secret relatifs au fonctionnement interne et aux enquêtes préliminaires menées par le bureau », a rappelé hier le directeur général du Bianco, Gaby Nestor Razakamanantsoa, à Ambohibao.
Le non-respect de cette disposition expose les contrevenants à une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement, assortie d’une amende qui va d’un à cinq millions d’ariary. Une disposition qui semble être contradictoire avec l’obligation de transparence dont est tenu le bureau. Le Bianco se dit toutefois prêt à communiquer publiquement une fois le dossier finalisé. En attendant, l’institution collabore étroitement avec la Financial Crimes Commission (FCC) mauricienne dans le cadre des investigations menées à l’étranger.
Tsilaviny Randriamanga
Ce black-out total sur ce dossier précis interroge plus d'un . Cette frilosité à jouer la transparence est suspecte . On ne demande pas au Bianco d'étaler le détail des instructions mais d'avoir un minimum de communication pour les citoyens d'autant plus que ce mafieux était la principale cible avec la corruption à l'origine de la chute du tyran sanguinaire en fuite à Dubaï . Cette institution donne en tous cas une image négative de la gestion de ce dossier épineux d'un oligarque qui a pillé les richesses du pays et qui a usé de son influence prédatrice dans toutes les attributions des marchés publics .
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