La mise en service du train urbain d’Antananarivo reste pour l’heure en suspens. Selon une source auprès du ministère des Transports et de la Météorologie, la poursuite du projet dépend désormais de la nouvelle politique que mettra en place le gouvernement. Cette situation crée une incertitude autour d’un projet pourtant considéré comme l’une des solutions majeures pour réduire les embouteillages dans la capitale.
Lors des récentes manifestations, la station du train urbain située à Anosibe a été fortement endommagée et a pris feu. Aucune information officielle n’a encore été communiquée concernant la réhabilitation de cette infrastructure. « Le projet reste en stand-by pour le moment », confie une source proche du dossier.
Plusieurs dates de lancement ont déjà été annoncées sans qu’aucune ne se concrétise. Le projet prévoit l’exploitation de huit gares: Soarano, Ambohimanambola, Anosibe, Amoronankona, Soanierana et Mandroseza, entre autres. Quatre d’entre elles seront des stations principales, les quatre autres servant de sous-stations. Le trajet, long d’environ douze kilomètres, reliera Amoronankona à Soarano en traversant des zones à forte densité de circulation.
À pleine capacité, le train devrait transporter près de trois cents passagers par trajet. Le temps de parcours est estimé entre 30 et 40 minutes, un atout majeur face aux embouteillages quotidiens qui paralysent la ville.
Mais pour l’heure, ce projet reste à l’arrêt, suspendu à des décisions politiques et à la remise en état des infrastructures endommagées.
Selon les chiffres du ministère des Transports, environ deux millions de personnes se déplacent chaque jour entre le centre-ville et les régions périphériques d’Antananarivo. Sur les 4,5 millions de déplacements journaliers dans la capitale, plus d’1 million se font en taxi-be. Près de 2 700 taxis-be circulent chaque jour dans le centre-ville de la capitale.
Mialisoa Ida