SOAVINA - Cinq lycéennes intoxiquées au gaz

Mardi, une exposition accidentelle à un gaz a conduit à l’hospitalisation de cinq élèves sur sept au Lycée Technique Professionnel de Soavina.

Le proviseur du lycée, Martin Randrianiaina, explique ce qui est arrivé.

Un incident lié à un gaz de défense a perturbé l’après-midi des élèves du Lycée Technique Professionnel (LTP) de Soavina, mardi vers 15 h. Sept filles de deuxième année en gestion ont été incommodées. Cinq d’entre elles ont dû être hospitalisées. Elles avaient manipulé par erreur un aérosol de type Big-Boss, qu’elles pensaient être un déodorant.

Dans un premier temps, une publication sur les réseaux sociaux évoquait l’explosion d’une grenade lacrymogène apportée par un élève, enfant d’un membre des forces de l’ordre. Le proviseur du LTP, Martin Randrianiaina, a démenti ces affirmations. Selon lui, l’objet en question n’était pas une grenade, mais un gaz Big-Boss confié par les parents d’une élève habitant loin du lycée. Celle-ci rentre quotidiennement après 17 h 30, souvent dans l’obscurité, et le dispositif visait à assurer sa sécurité.

Cet après-midi-là, les élèves se préparaient pour leur cours d’éducation physique. En rangeant leurs affaires, l’adolescente concernée a confié son aérosol à une camarade. Ignorant sa nature, le groupe de sept filles l’a manipulé comme un produit cosmétique, provoquant une libération accidentelle du gaz.

Accord

Trois élèves ont été immédiatement transférées au Centre de santé de base de niveau II, puis à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona pour une prise en charge sous oxygène. Deux autres ont présenté des symptômes plus tard dans la journée et ont également été hospitalisées. Toutes ont pu regagner leur domicile le soir même, accompagnées par les responsables du lycée.

Hier matin, les parents de ces élèves se sont rendus à l’établissement. L’état de santé des jeunes filles ne suscite plus d’inquiétude, bien qu’elles poursuivent leur traitement. L’élève propriétaire du gaz fait également partie des victimes. Un accord à l’amiable a été trouvé entre les familles, et les parents de la jeune fille concernée se sont engagés à assurer le suivi médical des autres.

Le règlement intérieur interdit l’introduction d’objets de valeur ou d’armes, y compris les téléphones portables, mais une mesure de conciliation a été adoptée en raison du contexte sécuritaire national, selon le proviseur.

Gustave Mparany

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