Les internes des hôpitaux de Mahajanga ont repris la grève, perturbant les soins. Ils réclament de meilleures conditions de travail et des allocations de stage.
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Des internes avec leur revendication. |
Les internes des hôpitaux à Mahajanga ont décidé de reprendre la grève mardi dernier. Depuis cette date, ils ont de nouveau appliqué le service zéro dans tous les hôpitaux, pour cette troisième semaine de manifestation.
La semaine dernière, une petite reprise des activités a été pourtant constatée au niveau des établissements hospitaliers publics. Mais ils étaient encore descendus dans les rues pour durcir le ton face à leurs revendications qui ne sont pas encore satisfaites. Des banderoles étaient déployées exprimant leur mécontentement, entre autres : « soignants épuisés, salaires oubliés, dirigeants arrêtez d’être sourds », (Ry mpitondra, aoka izay ny mody marenina).
Ils ont effectué une déclaration devant le CHU de référence à Mahavoky Atsimo, après une marche à travers la ville au départ de l’hôpital Androva.
Perturbation
« Le responsable de la direction régionale de la santé publique à Mahajanga a répondu à notre revendication, mais en partie. Il s’agit des tickets de repas distribués au niveau des CHU de Mahavoky Atsimo et à Androva, ainsi que de l’amélioration des salles de garde et des internes, les toilettes et douches. Cependant, jusqu’à présent, nous n’avons constaté aucune mise en œuvre concrète de ces promesses. Le directeur a expliqué que le problème local ne peut pas être résolu qu’au niveau central. Les présidents de l’Union des internes de chaque
région sont à Tana et ont rencontré le Président de la Refondation. Nous attendons maintenant sa réponse. Tous les internes de médecine et internes qualifiants sont en grève et aucun service ne sera assuré tant que nos demandes n’auront pas reçu satisfaction», a déclaré le porte-parole.
Les revendications des internes portent principalement sur l’amélioration de leurs conditions de vie, notamment l’allocation de stage, le recrutement et l’augmentation de l’indemnité de logement.
« Nous demandons aussi à ce que les pressions exercées sur les internes cessent », a ajouté l’interne.
Les conséquences de cette grève au niveau des établissements hospitaliers provoquent une perturbation des soins des patients. Les hôpitaux sont dans des difficultés à organiser le service minimum, surtout lors de cette grève prolongée.
Les internes sont surtout présents dans les CHU et CSB dans les fokontany.
Vero Andrianarisoa