GRÈVE DES INTERNES - Les hôpitaux toujours perturbés

Le « service zéro » des internes perturbe la prise en charge des patients. Les médecins du CHUJRA fixent 72 heures au gouvernement pour répondre à leurs revendications.

Un médecin prenant en charge un malade à l’hôpital.

Les internes des hôpitaux ont instauré le « service zéro » depuis le 8 octobre. Les tâches qu’ils assuraient auparavant sont désormais confiées aux infirmiers et aux médecins recrutés. Les médecins assistants, en nombre limité, doivent jongler entre les consultations externes, les visites des patients et le traitement des plaintes. « Notre tour de garde est très chargé, nous rencontrons de réelles difficultés en l’absence des internes et des internes qualifiants », témoigne un médecin hier.

Dans ce contexte, ce sont désormais les infirmiers qui doivent gérer des plaintes normalement traitées par les internes, ce qui alourdit considérablement leur charge de travail.

Les médecins fonctionnaires du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-HJRA) tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié hier, ils dénoncent la paralysie progressive des activités médicales due à la grève des internes et des internes qualifiants. Selon eux, ce mouvement accentue un manque de personnel déjà chronique et rend le fonctionnement de l’hôpital de plus en plus difficile.

Absents

« Les activités à l’hôpital ne peuvent plus se poursuivre dans ces conditions », affirment-ils, demandant aux autorités d’agir rapidement. Ils fixent un délai de 72 heures au gouvernement pour intervenir, passé lequel ils prendront les mesures nécessaires, sans en préciser la nature.

Les patients les plus vulnérables paient le prix fort de cette grève. Selon des infirmiers de garde, la délivrance des médicaments gratuits est actuellement bloquée.

« La délivrance des médicaments exige la signature et le cachet d’un médecin ou d’un interne, mais le médecin est au bloc opératoire et les internes sont absents », indique un proche d’un patient.

« Nous comprenons les revendications des internes, mais la situation devient critique pour les patients », déclare un proche. « Mon père est hospitalisé, mais il n’a pas encore reçu tous les soins nécessaires. Nous attendons longtemps avant qu’un médecin puisse passer », raconte le proche d’un patient.

Mialisoa Ida

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