Les cours restent suspendus dans les établissements scolaires publics. Les enseignants poursuivent leur grève.
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Des lycéens à Antananarivo. |
Siné die. Plusieurs établissements scolaires publics à Antananarivo demeurent fermés. « Nous n’avons pas pu entrer dans le lycée ce matin, le portail était fermé. C’est le surveillant général qui nous a informés que les cours ne reprendraient que le 3 novembre, en raison des vacances de la Toussaint, la semaine prochaine », témoigne un élève de seconde du lycée Jean-Joseph Rabearivelo (LJJR) à Analakely, hier.
Les enseignants de la grande majorité des établissements scolaires publics à Antananarivo, notamment les lycées, sont en grève. Ils ont décidé de suspendre les cours pour une durée indéterminée. « On ne sait pas encore quand aura lieu la reprise. Elle se fera en fonction de l’évolution de la situation », indique le proviseur d’un lycée public de la circonscription scolaire d’Antananarivo-ville.
Cette décision n’a toutefois pas été suivie par tous. Certains établissements ont repris leurs activités, tandis que d’autres ont choisi de rouvrir uniquement pour les classes d’examen.
Des parents commencent à s’inquiéter de ces longues suspensions de cours. La mère d’un élève du LJJR, découragée, envisage de chercher une autre école pour son fils. « Il ne va quand même pas rester sans étudier indéfiniment », lance-t-elle.
Répercussions
Depuis les événements du 25 septembre, les cours sont suspendus dans plusieurs établissements. D’autres enseignants ont rejoint le mouvement de grève à la mi-octobre.
Des enseignants préviennent que ces longues coupures auront des répercussions. « Au-delà de deux semaines d’arrêt de cours, le rattrapage sera difficile », réagit un enseignant d’un lycée public. D’autres craignent une année blanche. « Peut-on être sûrs que leurs revendications seront satisfaites pendant cette période de transition ? », s’interrogent des parents.
Cheston Fidèle Kambalahy, l’un des meneurs de la grève, assure qu’il est impossible que cette année scolaire soit déclarée blanche.
Les revendications des enseignants portent sur plusieurs points : l’augmentation des indemnités de logement de 14 000 à 300 000 ariary ; l’intégration régulière après six ans ; la révision de l’organigramme du ministère, « conçu pour la répartition des postes plutôt que pour le bon fonctionnement de l’éducation » ; ainsi que la réforme du programme scolaire, « qui n’a pas été actualisé depuis de longues années ».
Miangaly Ralitera