CONJONCTURE - Croissance portée par la construction et le tourisme

Malgré les récents bouleversements économiques à Madagascar, la construction et le tourisme devraient soutenir la croissance. La Banque mondiale l’estime à 4 % pour cette année.

La croissance devrait s’établir à 4 % pour cette année selon la Banque mondiale.

Une santé de fer. Cette année, la croissance économique de la Grande Île devrait atteindre les 4 % selon un rapport de la Banque mondiale. Cette année, le secteur de la construction présente encore une santé de fer, avec celui du tourisme qui commence également à reprendre son souffle après les récentes manifestations. « La croissance économique de Madagascar devrait atteindre 4 % en 2025, portée par les investissements, le secteur de la construction et le tourisme », indique la Banque mondiale. 

Le secteur du BTP a connu, paradoxalement depuis la crise du Covid, une croissance exponentielle. Il contribue maintenant à 4 % du produit intérieur brut du pays. Ces trois dernières années, la consommation d’intrants pour ce secteur de l’économie a connu une hausse considérable, avec l’urbanisme en cours et les divers chantiers réalisés dans plusieurs villes du pays. 

Secteurs porteurs

En 2023, plus de huit cent vingt-sept mille tonnes de ciment ont alors été mises à la consommation pour cette seule année. D’après la Direction générale des douanes, la consommation de ciment a grimpé de 20 %, atteignant ainsi 1,2 million de tonnes. Le secteur touristique reprend également avec les vols des compagnies aériennes qui ont repris. Le secteur de la construction constitue ainsi un des secteurs porteurs pour la Grande Île.

Pour d’autres secteurs, comme la production agricole, l’horizon est plus sombre. Selon la Banque mondiale, « la production agricole devrait reculer, en raison d’une récolte de riz inférieure à la moyenne, causée par un déficit de précipitations », une dure saison qui risque de faire grimper également les importations de riz en ce dernier trimestre de cette année. L’inflation est également restée supérieure à 8 % en glissement annuel durant tout le premier semestre 2025, principalement en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et des importations. « Le déficit du compte courant s’est creusé sur la même période, sous l’effet d’un déficit commercial accru et d’une augmentation des paiements de dividendes », indique aussi l’institution financière. 

Les exportations de plusieurs produits phares comme la vanille, les clous de girofle ainsi que certains produits miniers ont diminué, pénalisées par une surabondance de l’offre et une demande mondiale en repli. En revanche, les exportations de textile ont poursuivi leur croissance, malgré des contraintes externes telles que des droits de douane élevés.

Itamara Otton

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne