FEUX DE BROUSSE - L’Allée des Baobabs échappe au pire

Les feux se propagent dans toute l’île et les aires protégées sont menacées. L’Allée des Baobabs a échappé de justesse à un incendie.

Les feux maitrisés à l’Allée des baobabs.

Des fumées épaisses ont envahi le ciel de Morondava samedi. Un incendie s’est déclaré au nord de l’Allée des Baobabs. « La zone touristique n’a pas été touchée. Les feux ont surtout affecté les zones de reboisement de la partie nord de l’aire protégée », écrit sur sa page Facebook l’association Fanamby, gestionnaire du site. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a souligné qu’aucun grand baobab n’avait été touché et que seules des zones de reboisement, la forêt sèche composée de jujubiers et une partie de la savane avaient été affectées par les flammes.

Le feu a commencé le 18 octobre, à midi, au nord, dans un village situé hors des limites de l’Allée des Baobabs. « Mais le vent soufflait si fort qu’il a provoqué une propagation rapide des flammes », indique une source.

Les feux sont maîtrisés depuis samedi soir, grâce à la mobilisation des communautés locales et de plusieurs entités. « Les suivis effectués ont confirmé qu’aucune braise ni résidu de feu n’a été détecté dans la zone d’incendie », rassure l’association. La superficie brûlée est estimée à environ sept hectares, selon les premières évaluations. L’enquête officielle sur l’origine et les auteurs de l’incendie doit débuter ce jour.

Vulnérables

La carte des foyers de feux à la date du 17 octobre révèle que plusieurs aires protégées sont touchées. Les forêts sont particulièrement vulnérables aux incendies en cette période sèche. Le parc national d’Ankarafantsika, par exemple, a été touché à deux reprises depuis le début de la saison. Au mois de septembre, les flammes avaient déjà consumé une partie de la zone tampon et du noyau dur du parc. Il avait fallu deux semaines pour maîtriser le premier incendie, selon nos sources. Les feux ont de nouveau touché cette aire protégée la semaine dernière.

« Nous devons donc redoubler de vigilance et de prudence pour éviter que de tels événements se reproduisent », note l’organisation Fanamby. Ces feux de forêt menacent non seulement l’écosystème, mais aussi l’économie du pays. Les aires protégées génèrent d’importants revenus, car elles attirent un nombre croissant de touristes, aussi bien nationaux qu’étrangers.

L’essai du Canadair en attente

L’essai d’utilisation de l’avion bombardier d’eau destiné à éteindre les feux dans une aire protégée serait reporté. Les procédures liées à son déploiement ont été suspendues, et aucune suite n’aurait été donnée aux discussions concernant cette opération, selon des sources au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable et du Bureau national de la Gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Ces sources précisent que la situation actuelle ne permet pas la mise en œuvre de cet essai, initialement prévu pour le mois d’octobre.

Miangaly Ralitera

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