Joël Andrianomearisoa illumine la cour de l’Hôtel de la Marine à Paris avec une œuvre monumentale mêlant poésie, mémoire et spiritualité.
![]() |
| « Les herbes folles du vieux logis », œuvre de Joël Andrianomearisoa à l’Hôtel de la Marine. |
L’artiste malgache Joël Andrianomearisoa signe une nouvelle prouesse artistique au cœur de la capitale française. Jusqu’au 2 novembre, il déploie son installation monumentale « Les herbes folles du vieux logis » dans la cour de l’Hôtel de la Marine, un lieu emblématique de la place de la Concorde. Cette création fait partie du programme public d’Art Basel/Paris, qui est une foire d’art contemporain organisée chaque année et qui propose un parcours artistique inédit à travers neuf sites emblématiques de Paris, où les œuvres dialoguent avec le patrimoine architectural et historique de la ville.
Cette installation textile se dresse comme une forêt poétique, où la matière devient langage et la couleur, émotion. Par sa profondeur symbolique, l’œuvre invite le public à une expérience sensible et méditative, entre spiritualité et mémoire collective. Elle rend hommage à la richesse des arts de la fibre à Madagascar, un savoir ancestral porteur de valeurs culturelles et rituelles, tout en ouvrant une réflexion universelle sur le lien entre l’homme, la nature et le sacré.
Dialogue intime
Inspirée du poète malgache Maurice Ramarozaka (1931-2010), dont elle emprunte le titre, « Les herbes folles du vieux logis» témoigne d’un dialogue intime entre la poésie et les arts visuels. Le choix du textile n’est pas anodin : il incarne à la fois la fragilité et la force, le temps qui passe et la mémoire qui demeure.
Cette œuvre s’inscrit dans une trilogie de créations textiles initiée par l’artiste, dont l’une a récemment intégré les collections du Metropolitan Museum of Art à New York, confirmant la portée internationale de son travail. À travers cette reconnaissance, Joël Andrianomearisoa impose plus que jamais sa signature singulière dans le paysage artistique mondial, en puisant son inspiration dans les racines malgaches et dans une esthétique universelle du sensible.
Artiste aux multiples facettes, il se distingue par sa capacité à fusionner différents médiums — du dessin à la sculpture, en passant par le textile et l’installation — pour traduire des émotions intimes et collectives. Avec cette nouvelle création, il fait résonner à Paris l’âme d’un Madagascar poétique et spirituel.
Cassie Ramiandrasoa
