Un violent affrontement entre Forces de l’ordre et manifestants a touché la maternité de Befelatànana (CHUGOB). Des professionnels de santé sont intervenus pour demander le retrait des Forces de l’ordre.
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Des bombes lacrymogènes lancées à quelques mètres de la maternité. |
La tension était palpable autour de la grande maternité d’Antananarivo. Des membres du personnel hospitalier ont exigé que les Forces de l’ordre quittent les lieux et s’éloignent de l’établissement. « Savez-vous que c’est un hôpital ? », ont-ils répété à plusieurs reprises aux policiers et gendarmes présents.
« Partez ! », ont-ils ajouté. Quelques instants auparavant, des tirs ont éclaté. Des bombes lacrymogènes avaient été lancées aux abords de l’hôpital. Des manifestants se sont précipités dans l’enceinte de la maternité pour échapper aux éléments des Forces de l’ordre qui les poursuivaient. Ces derniers sont entrés dans l’enceinte de l’hôpital pour les rechercher. La colère est montée chez les personnes qui avaient des proches hospitalisés dans cet hôpital.
« Il y a des bébés ici ! Des nouveau-nés ! », alertaient des femmes. « Une proche vient d’être opérée ici. Si quelque chose lui arrive, nous vous tiendrons responsables ! », ont crié d’autres personnes.
« Vous utilisez l’argument de l’hôpital juste pour fuir ! », a rétorqué un agent à plusieurs manifestants qui s’étaient réfugiés dans la cour.Ce n’est pas la première fois que des hôpitaux sont touchés par des bombes lacrymogènes lors de cette manifestation.
Danger
Le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA) a également été visé, de même que la clinique privée Mpitsabo Mikambana à Ampasanimalo, touchée à plusieurs reprises en début de cette semaine, lors des manifestations des étudiants à Ankatso et à Tsiadana.
Jusqu’à hier, aucun dégât important n’a été signalé dans les hôpitaux. Toutefois, les professionnels de santé rappellent que des consignes et panneaux invitent au silence dans les hôpitaux afin de préserver le repos et le confort des patients. Les gaz lacrymogènes peuvent représenter un danger pour les patients dont l’état de santé est fragile.
De plus en plus d’enfants touchés
Un bébé a été pris en charge par des équipes médicales dans la rue à Besarety, hier. Il a été asphyxié par du gaz lacrymogène lors de la dispersion des manifestants dans le quartier. Il a ensuite été transporté dans un cabinet médical pour recevoir un traitement à l’aérosol. Au fil de cette manifestation, de plus en plus d’enfants ont été affectés. Certains ont été asphyxiés par du gaz lacrymogène, d’autres ont été blessés. La Plateforme de la société civile pour l’enfance demande l’ouverture d’enquêtes sur ces violences et l’application stricte des lois pour protéger les enfants.
Miangaly Ralitera
Demander à un Militaire, policier où gendarme de réfléchir ?
RépondreSupprimerUn TARÉ reste un TARÉ ! 👹👹👹👹
Surtout leurs supérieurs hiérarchiques 🤡🤡