Trois ressortissantes malgaches ont été victimes de traite de personnes au Sri Lanka après avoir été attirées par de fausses promesses d’emploi. Elles sont actuellement placées au centre de détention de l’immigration à Welisara.
« Cela fait presque deux mois que nous sommes ici et rien n’avance. Nous avons demandé à ce que notre responsable puisse acheter les billets d’avion, mais ils ne nous laissent pas le faire. La femme qui nous a fait venir est déjà en prison », témoigne l’une des victimes sur les réseaux sociaux, avant-hier.
Selon son récit, elles ont été invitées par des connaissances résidant au Sri Lanka, qui leur avaient promis du travail. « Ils nous ont demandé de trouver les billets d’avion pendant qu’ils s’occupaient des papiers d’entrée. Mais une fois arrivées ici, il n’y avait aucun emploi. Nous étions obligées de sortir avec quelqu’un sans nous donner d’argent. Pendant deux jours, ils ne nous ont rien donné à manger et nous ont enfermées dans la maison », poursuit-elle.
Un jour, après une tentative de fuite, elles ont réussi à contacter une personne à l’étranger pour alerter la police. « La femme qui nous avait promis un emploi nous a ensuite appelées pour nous menacer, affirmant que si nous tentions de quitter le Sri Lanka, nous ne reviendrions pas vivantes. C’est pour cela que nous avons cherché de l’aide en urgence », raconte l’une d’elles.
Grâce à cette alerte, un officier du service de lutte contre la traite des personnes au Sri Lanka a été contacté le 20 août 2025. L’une des victimes était arrivée dans le pays le 24 juillet, tandis qu’une autre n’y a débarqué que le 17 août. Les deux jeunes femmes ont finalement réussi à s’échapper. Une troisième aurait été agressée, bâillonnée et privée de son passeport, avant de parvenir à en obtenir un nouveau.
« Nous ne demandons pas d’argent pour les billets d’avion. Tout ce que nous voulons, c’est obtenir l’autorisation de rentrer chez nous. Nous souffrons énormément ici : l’endroit est insalubre, les conditions très difficiles et la nourriture insuffisante », conclut la jeune femme.
Mialisoa Ida