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Des gendarmes postés sur le parvis de l’Hôtel de ville. |
Trois gendarmes ont été victimes d’un malaise soudain après un service de gestion démocratique des foules au parvis d’Analakely. Deux en sont décédés.
Nouvelle atterrante. Une série de malaises survenus dans la nuit de lundi à hier a conduit à l’hospitalisation de trois gendarmes en service dans le cadre de la gestion démocratique des foules sur le parvis d’Analakely. Hélas, deux d’entre eux ont rendu l’âme.
Tous les trois, gendarmes principaux de deuxième classe, appartenaient à une même entité rattachée à la Direction de la police judiciaire (DPJ) de la gendarmerie du Toby Ratsimandrava.
Depuis la semaine dernière et jusqu’à présent, plusieurs gendarmes, policiers et militaires sont postés jour et nuit sur le parvis d’Analakely et dans chaque coin de l’avenue de l’Indépendance.
Détresse respiratoire
Leur mission est d’empêcher les manifestants qui protestent contre les délestages et réclament la démission du Président de la République, d’accéder à ces lieux stratégiques.
Vers 00h30, le chef R.T.T. s’est présenté au poste de permanence en état de détresse respiratoire. Pris en charge par l’infirmière de garde, il a été transféré d’urgence à l’hôpital de Befelatanana.
Peu après, un appel signalait l’état préoccupant de son collègue, le chef R.M., déjà à la maison. Inconscient à son domicile, à Ivolaniray Anosibe, ce dernier a été évacué vers le Centre hospitalier de Soavinandriana (Cenhosoa), anciennement appelé hôpital militaire.
Un troisième gendarme, le chef R.N., qui avait partagé le même service, a été admis au Cenhosoa dans la même nuit.
Malheureusement, des supérieurs ont confirmé le décès des gendarmes R.M. et R.N. à 02h05 du matin sur leurs lits d’hôpital.
À la lumière de premières constatations médicales, une intoxication alimentaire ou un empoisonnement serait à l’origine de ces malaises. Les corps des deux sous-officiers supérieurs décédés ont été transférés à la morgue, dans l’attente des procédures médico-légales et du programme officiel des obsèques.
Une enquête judiciaire serait ouverte pour connaître les circonstances exactes de ce drame qui endeuille les rangs de la gendarmerie, selon les informations signalées.
Gustave Mparany