STADE BAREA - La remise aux normes au ralenti

L’aire de jeu est quasi entièrement recouverte  de tissus blancs.

Les fans des Barea ont été privés pendant plusieurs années des matchs officiels de la sélection A à domicile. Cette histoire d’homologation tarde à se concrétiser et ne semble manifestement pas avoir été une priorité pour les responsables. Dommage : les matchs des Barea comptant pour les 7e  et 8e  journées des qualifications à la Coupe du monde 2026, respectivement contre la Centrafrique et le Tchad, ont dû être joués à l’extérieur, plus précisément au Maroc, les 4 et 8 septembre. Les deux derniers matchs, contre le Mali et les Comores, se joueront également à l’extérieur.

Nombreuses ont été les recommandations exigées par la Confédération Africaine de Football, notamment en matière de normes de sécurité. De nombreux travaux de rénovation ont été entrepris, mais en vain. Sans parler, entre autres, de la tribune de presse qui est encore loin d’être conforme pour accueillir la presse internationale ou permettre la retransmission en direct. 

Les inspecteurs de l’instance internationale ont effectué plusieurs allers et retours pendant au moins deux ans, dont la visite récente de l’expert de la Fifa, le Britannique Ian William Craig, en début d’année. Ce qui est sûr, c’est que ces inspecteurs n’ont pas été convaincus par les rectifications effectuées.

Plus de sérieux

Visiblement, il semble que l’entretien de la pelouse se poursuive. Le gazon naturel, replanté intégralement il y a quelques mois, est tout vert, du moins vu de loin, car réaliser un reportage sur place est devenu compliqué depuis quelques années, aucun responsable n’acceptant de répondre aux questions. Une grande partie de l’aire de jeu est actuellement recouverte de tissus blancs.

Les questions qui se posent sont de savoir si les machines adéquates, importées de l’étranger, sont déjà arrivées et opérationnelles et où l’on en est concernant les résultats de l’expertise du gazon.

Le stade Barea de Mahamasina a obtenu, à la mi-août, une homologation de catégorie 2, qui autorise l’organisation des phases qualificatives des compétitions continentales pour les équipes féminines seniors, les jeunes, ou encore les tours préliminaires interclubs.

D’ailleurs, la Fédération avait jusque-là quasi concentré exclusivement ses efforts sur le développement du football féminin et des jeunes, à travers l’organisation systématique de leurs championnats. Ce n’est que ces dernières années que l’instance nationale commence à redynamiser ces catégories. Est-ce dans une optique de développement durable ou simplement pour des participations ponctuelles, sans championnats sérieux ni processus de sélection transparent ? Là est la question.

Serge Rasanda 

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne