La protection des entreprises face aux risques de violences urbaines et d’émeutes devient un enjeu primordial. Les récentes émeutes dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment Tanjombato, Talatamaty, Andranomena et Itaosy, ainsi que dans d’autres régions de la Grande Île, ont montré l’importance de combiner sécurité physique et couverture d’assurance adaptée. Des commerces, des petites entreprises aux grandes industries, ont été directement touchés.
Face à cette situation, le dédommagement est possible, mais dépend de la couverture d’assurance souscrite par l’entreprise. Le président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), Tiana Rasamimanana, rappelle que des assurances couvrant les émeutes et les troubles politiques existent, mais restent encore peu répandues. « Si l’entreprise a souscrit ce type de contrat, elle peut bénéficier d’un dédommagement en fonction des dommages subis. Dans le cas contraire, elle ne pourra pas être indemnisée », précise-t-il.
Pour le SIM, le rôle du syndicat est d’accompagner et d’informer ses membres. Les décisions de compensation relèvent de l’État et des assureurs. En parallèle, les entreprises doivent assurer la protection immédiate de leurs biens. Les Forces de l’ordre ont été mobilisées et des contacts ont été pris avec les autorités pour éviter l’aggravation des dégâts.
Plusieurs compagnies locales proposent des solutions adaptées : Saham Assurance, Allianz Madagascar, Sanlam Allianz Madagascar et AFG Assur Madagascar couvrent les dommages liés aux émeutes et aux troubles civils. Cette protection, souvent proposée comme extension de garantie avec une prime supplémentaire, constitue un outil essentiel pour sécuriser les investissements et assurer la continuité des activités.
Le SIM insiste sur l’importance d’adapter l’assurance aux besoins spécifiques de chaque entreprise. Anticiper les risques, sécuriser les biens et protéger les salariés sont autant de mesures essentielles pour limiter les pertes et assurer la pérennité des activités.
Irina Tsimijaly