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Les affrontements ont eu lieu en permanence à Mahabibo. |
Face à la dérive et aux débordements de milliers de pilleurs à Mahajanga hier, la préfecture de Mahajanga a décidé d’instaurer le couvre-feu dans la ville depuis hier soir.
À l’issue d’une réunion d’urgence des membres de l’OMC, présidée par le préfet de Mahajanga, une note interdisant toute circulation nocturne à partir de 20h a été décrétée depuis hier soir.
La levée du couvre-feu a lieu à 4h30. L’arrêté est entré en vigueur hier dans tout le district de Mahajanga 1.
La situation à Mahajanga reste encore très précaire et inquiétante. Au moment où nous mettons sous presse, les jets de pierres ont encore lieu et les forces de sécurité tentent de disperser les curieux et malfaiteurs à coups de crosse et de tirs de sommation.
Au bilan de la journée, deux individus ont été blessés par des bris de verre et des jets de pierres à Mahabibo. Tandis qu’un journaliste d’une station radio-télévisée appartenant au maire de la ville a été victime d’un jet de pierre sur le visage, hier, lors de la manifestation des pilleurs. Il a déjà reçu les soins nécessaires.
Les élèves des établissements scolaires de Mahajanga ont été évacués, hier matin à 10h. Tandis que les responsables du collège français Dolto à Ambondrona ont déjà annoncé la suspension des cours depuis jeudi.
Par ailleurs, la grande distribution Super U à Tsaramandroso, le Leader Price à Mahajanga Be et le Score à Ampasika restent intacts. Super U a même pris la précaution de vider son magasin. Ils sont placés sous haute surveillance. D’ailleurs, la caserne de la gendarmerie nationale se trouve en à peine deux minutes.
L’Hôtel de ville était également sous haute surveillance hier matin car des groupes de frondeurs ont menacé de le saccager.
De simples citoyens, de jeunes individus, ont décidé d’apporter un soutien aux forces de l’ordre. Pour se démarquer des saccageurs et pilleurs, ils ont porté des brassards de couleur rouge autour de leur bras.
Vero Andrianarisoa