Beaucoup à faire. Une conférence a été organisée à Toliara vendredi dernier par le projet « Taratra », une initiative de la Conférence des évêques de Madagascar visant à promouvoir la gouvernance des ressources naturelles et de l’exploitation minière. Lors de cette rencontre, trois représentants des départements des Mines, de l’Environnement et du Développement durable, ainsi que du Domaine et des Services fonciers, ont présenté différentes approches mises en œuvre dans la gouvernance minière.
Le directeur régional des Mines pour la région Atsimo Andrefana, Raonison, a détaillé la gestion des carrières artisanales par les communes, tout en apportant des précisions sur la répartition des taux sur les redevances et ristournes, ainsi que les frais d’administration minière. « De janvier à mars 2024 par exemple, les ristournes sur l’exportation de graphite d’une société basée à Fotadrevo, dans le district d’Ampanihy, s’élèvent à quelque 50 millions d’ariary. Les ristournes représentent 2 % de la valeur des produits miniers au profit des collectivités locales, dont 60 % pour la commune et 30 % pour les caisses de l’État »,a-t-il expliqué.
Au cours des débats, il a été soulevé que les ristournes ne parviennent pas toujours aux communes et seraient parfois détournées par des maires à des fins personnelles. L’application stricte et réelle du décret MECIE (Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement) a également été débattue. Les exploitations dans les aires protégées sont strictement interdites, comme les tentatives d’extraction de saphir au parc Zombitse-Vohibasia. La direction régionale de l’Environnement effectue un suivi strict des activités des exploitants selon le cahier des charges. Les sanctions peuvent aller jusqu’à la fermeture des sociétés. Cependant, un participant a fait remarquer que le suivi ne couvre pas toujours l’ensemble du territoire régional.
Mirana Ihariliva