Enlevé à Fenoarivo Atsinanana, un garçon de 5 ans a été retrouvé sain et sauf mercredi soir par les gendarmes, avant que ses ravisseurs ne puissent le vendre.
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Les gendarmes ont sauvé le garçon et arrêté les suspects. |
Affaire criminelle. Un garçon de cinq ans a été kidnappé et séquestré pendant soixante-douze heures dans la ville de Fenoarivo Atsinanana. Ses ravisseurs projetaient de le vendre. L’enlèvement a eu lieu le dimanche 31 août, en fin d’après-midi.
L’enfant jouait dans la cour de sa nouvelle maison, située à Anjôba, parcelle n° 5, lorsqu’il a disparu sans laisser de trace. Sa famille, qui habitait auparavant à Tanambao Bitavola, venait tout juste de s’installer dans le quartier.
La disparition a été signalée officiellement le lendemain par ses parents, très inquiets. Un avis de recherche a été diffusé, décrivant un garçon en bonne santé mentale, vêtu d’un tee-shirt rouge avec l’inscription « 3 », d’un jean usé et de chaussures jaunes. Sa mère, en détresse, avait lancé un appel à la population pour toute information pouvant aider à retrouver son fils.
Les premiers témoignages ont évoqué la présence suspecte d’une femme au teint clair, aperçue en train de suivre discrètement les enfants dans la cour. Une enquête de voisinage et une reconstitution des faits ont permis d’identifier le trajet emprunté par cette inconnue, mais le petit garçon restait introuvable.
Opération conjointe
Le mercredi 3 septembre, une information fiable est parvenue au poste fixe de Mahambo : une tentative de vente d’enfant serait en cours. Alertée, la gendarmerie de Fenoarivo Atsinanana a lancé une opération conjointe avec le Groupe d’appui à la police judiciaire et la brigade locale, sous la direction du capitaine commandant la compagnie. Une embuscade a été mise en place à Namahoaka durant toute la nuit, selon un rapport de la gendarmerie.
L’enfant a finalement été retrouvé sain et sauf à Anjoban’Ampasipotsy, dans la nuit de mercredi, alors qu’il allait être déplacé vers une autre localité. Cinq personnes ont été arrêtées : quatre hommes et une femme, sans lien familial avec la victime. Aucune rançon n’avait été demandée et les motivations exactes de l’enlèvement restent à préciser.
Le petit garçon, libéré in extremis, a été remis à ses parents et se porte bien.
Gustave Mparany