ENVIRONNEMENT - Madagascar ratifie le traité sur la haute mer

La  ministre des Affaires étrangères (à g.), lors du dépôt des instruments  de ratification du traité BBNJ, mardi, à New York.

C’est fait. En marge de la 80e Assemblée générale des Nations unies, à New York, mardi, Madagascar a déposé les instruments de ratification du traité sur la protection de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales ou traité BBNJ.

Comme son nom l’indique, ce traité vise à protéger la biodiversité marine dans les eaux internationales, plus communément appelées la haute mer, qui représente 61 % des océans. Cette biodiversité est estimée essentielle par les experts environnementaux à la préservation de l’équilibre écologique mondial, mais aussi à la lutte contre le changement climatique. Il s’agit du premier accord international juridiquement contraignant dédié à la préservation de la vie marine dans les eaux internationales.

Négocié depuis 2018, le traité BBNJ a été adopté en 2023. La barre des soixante pays ayant ratifié l’acte a été franchie durant cette session de l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit du seuil nécessaire pour sa mise en vigueur. Aussi, le traité aura force exécutoire à partir de janvier 2026. Madagascar a signé ce traité le 25 septembre 2024. Sa ratification confirme que la Grande Île adhère aux termes de cet acte international.

Zones protégées

« Par cet acte de ratification, Madagascar confirme aujourd’hui sa détermination à protéger et à assurer l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, couvrant près des deux tiers des océans du monde », indique Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères. Le traité BBNJ permettra ainsi de créer des zones marines protégées dans les eaux internationales. Il permettra aussi un renforcement de la lutte contre la surpêche et la pêche illicite.

Le traité prévoit, par ailleurs, de garantir un accès équitable aux ressources génétiques marines et de renforcer les compétences scientifiques et techniques. Il favorisera aussi une utilisation durable de la biodiversité marine au-delà des Zones économiques exclusives (ZEE), et impose aux États et entreprises exploitant des ressources génétiques marines de partager leurs découvertes dans l’intérêt commun. Il vise aussi à protéger les écosystèmes vitaux qui absorbent le carbone et régulent le climat mondial.

Garry Fabrice Ranaivoson

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