La circulation sur la RN3, à Ankadikely Ilafy, a été paralysée samedi soir. Des habitants, excédés par les coupures d’eau et d’électricité, sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. « C’en est assez ! », scandaient-ils, en érigeant des barrages de pneus enflammés sur la chaussée.
Depuis plusieurs semaines, une grande partie des quartiers de cette commune n’est plus approvisionnée en eau. « Ni les robinets de nos maisons, ni ceux des bornes-fontaines ne fonctionnent. Et contrairement à d’autres quartiers, aucun camion-citerne n’est envoyé ici. Nous sommes contraints d’acheter l’eau à 1 000 ariary le bidon de 20 litres », déplore Riana Harrison, un riverain.
Les coupures d’électricité aggravent la colère. « Le planning de délestage annonce 4h 30 d’interruption, mais en réalité, nous subissons parfois jusqu’à 6h de coupure. Cela a d’important impact sur nos activités », fulmine Thierry Roland, habitant d’Ankadikely Ilafy. Il s’agit de la deuxième manifestation en une semaine dans cette localité.
Beaucoup manifestent leur ras-le-bol contre les coupures d’électricité et d’eau. À Soavinimerina, un habitant raconte : « L’électricité a été coupée de 14h à 18h, puis de nouveau entre 20h jusqu’au petit matin. C’est intenable. » À Soavimasoandro, la situation n’est guère meilleure. « Chez nous, pas une goutte d’eau ne sort des robinets depuis des mois. Nous achetons le bidon de 20 litres à 1 500 ariary, plus cher que dans le Sud », témoigne Ravaka, résidente du quartier. Les habitants d’Antsiranana ont également fait face à d’importantes coupures de courant la semaine dernière.
Miangaly Ralitera