La Ceni prépare des propositions de modification du cadre légal des élections. Celles-ci seront transmises au gouvernement après consultation des partis et un atelier à Mahajanga.
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L’atelier d’auto-évaluation de la Ceni a pris fin vendredi. |
Des propositions de modification du cadre légal des élections seront prochainement envoyées au gouvernement. Ce sera la prochaine étape que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) souhaite franchir, après la consultation des partis politiques et l’atelier d’auto-évaluation organisé la semaine dernière à Mahajanga. Les suggestions formulées par les partis politiques, combinées aux résolutions adoptées lors de cet atelier, constitueront le contenu des propositions à transmettre au gouvernement, selon le président de la Ceni, Arsène Dama Andrianarisedo, vendredi à Mahajanga.
La Ceni affirme avoir pris note des failles constatées lors des précédentes élections. Elle souhaite les corriger à travers ces propositions, qui visent à limiter les risques et à améliorer le déroulement des prochaines échéances électorales, si l’on en croit les déclarations de son président.
Toutefois, le dernier mot reviendra au gouvernement, qui décidera de soumettre ou non ces propositions sous forme de projet de loi à l’Assemblée nationale.
Volonté politique
La concrétisation de ces mesures dépend donc de la volonté politique du gouvernement. Plusieurs réalités devront être prises en compte. Il s’agit notamment de déterminer si ces propositions correspondent à l’intérêt du gouvernement, arrivé au pouvoir à la suite des dernières élections. Ces derniers ont remporté le scrutin malgré certaines failles signalées par la société civile et des partis politiques.
La question se pose donc : le gouvernement sera-t-il disposé à modifier un cadre légal qui lui a jusque-là été favorable, alors même que les prochaines échéances électorales, prévues en 2028, seront particulièrement déterminantes, que ce soit pour l’opposition ou le parti au pouvoir ?
Cette tension entre réforme nécessaire et intérêt politique souligne les défis auxquels la Ceni sera confrontée dans la transmission de ses propositions et la mise en œuvre éventuelle de changements dans le cadre légal des élections.
Tsilaviny Randriamanga