ANTSIRANANA - L’Unesco prône une réforme curriculaire adaptée

Une trentaine de personnes, composées de spécialistes en éducation et en environnement se sont donné rendez-vous à Antsiranana pour réfléchir à une réforme curriculaire décentralisée.

Les  participants issus du milieu éducatif sont déterminés à partager leurs acquis  durant cet atelier.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en collaboration avec le Bureau international d’éducation (Unesco-Bie), a officiellement lancé hier, mardi, un atelier régional d’alignement curriculaire. Pendant trois jours, au Grand Hôtel, les principaux acteurs du secteur éducatif et environnemental de la région Diana se sont réunis.

L’atelier vise à promouvoir une meilleure cohérence entre les curricula, les pratiques pédagogiques et les besoins actuels du développement durable. Les échanges porteront notamment sur l’intégration des compétences essentielles, l’adaptation des programmes aux contextes locaux, ainsi que l’amélioration de l’efficacité des apprentissages.

Selon les explications d’Aurélia Rabe, responsable et spécialiste de programme au sein de l’Unesco, Diana est l’une des deux régions retenues l’an passé  pour le diagnostic curriculaire, d’où la nécessité de la tenue de cet atelier. « Aligner le curriculum avec les principes de l’éducation au développement durable et au changement climatique n’est pas une simple révision de contenus, mais une transformation profonde de la vision éducative. C’est doter le système scolaire d’un cadre cohérent, innovant et inclusif, capable de préparer les générations futures à bâtir une société durable et résiliente. »

Actions concrètes 

L’objectif, précise-t-elle, est de soutenir la direction régionale de l’Éducation nationale dans le diagnostic d’alignement curriculaire, afin de mieux intégrer l’éducation au développement durable et aux enjeux liés au changement climatique dans la réforme éducative malgache. Elle a également insisté sur la nécessité d’actions concrètes face aux défis environnementaux, tout en soulignant l’importance d’une éducation adaptée aux réalités locales, véritable levier d’un développement durable et inclusif.

Un pas décisif vers le renforcement de la qualité de l’éducation vient d’être franchi dans la région Diana, car aujourd’hui, l’éducation ne peut plus se limiter à transmettre des savoirs figés face aux mutations rapides du monde contemporain. Elle doit préparer les citoyens de demain à relever les défis du développement durable, de l’innovation technologique et de la cohésion sociale. C’est dans ce sens qu’une réforme curriculaire durable et innovante s’impose.

Cette approche marque une étape importante vers l’alignement des politiques éducatives nationales aux standards internationaux, tout en valorisant les spécificités de la région Diana.

À travers cette initiative, l’Unesco-Bie réaffirme son engagement à accompagner Madagascar dans la mise en place d’un système éducatif plus inclusif, équitable et innovant, capable de préparer les jeunes aux défis du XXIe siècle.

Raheriniaina

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