Des gaz lacrymogènes se sont infiltrés hier dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA), à la suite des affrontements entre les Forces de l’ordre et des manifestants à Anosy. Des gardes-malades ont été incommodés par ces émanations. « L’un d’eux a été particulièrement touché, au point de devoir rincer abondamment ses yeux et son visage », confie une source médicale. Certaines personnes ont tenté d’éloigner les grenades lacrymogènes tombées dans l’hôpital afin de protéger les patients. « Heureusement, les malades hospitalisés n’ont pas été directement affectés », poursuit cette même source.
D’autres victimes, dont de jeunes enfants, ont été conduites à l’hôpital après avoir été asphyxiées par les gaz.
Parallèlement, des professionnels de santé ont saisi la manifestation d’hier pour exprimer leur exaspération face aux délestages à répétition. Brandissant des pancartes, ils ont dénoncé les risques encourus par les patients. « C’est dangereux pour eux », expliquent-ils. Les soignants rappellent que, lors des coupures de courant, les extracteurs d’oxygène cessent de fonctionner, entraînant une chute du niveau d’oxygène pour les malades sous assistance.
Miangaly Ralitera