67HA SUD - Deux ressortissants chinois retrouvés sans vie

Les corps d’un homme de 63 ans et de sa sœur de 65 ans ont été découverts hier à l’étage du restaurant qu’ils tenaient depuis plus de vingt ans. Les circonstances de leur décès demeurent incertaines.

Les agents du Bureau municipal d'hygiène  transportant les corps vers la morgue.

Le quartier des 67Ha Sud a été le théâtre d’une découverte macabre, lundi 16 septembre. Les corps sans vie d’un homme et de sa sœur, ressortissants chinois, ont été retrouvés dans leur chambre à l’étage du restaurant qu’ils géraient depuis plus de deux décennies.

L’alerte a été donnée par une connaissance, inquiète de ne plus pouvoir les joindre depuis le 11 septembre. Le restaurant, habituellement actif, était resté fermé sans explication. Accompagnée du président du fokontany, la police a procédé à l’ouverture du local.

À l’intérieur, les agents ont découvert les corps de l’homme, âgé de 63 ans, et de sa sœur, âgée de 65 ans. Tous deux étaient allongés en position ventrale sur un lit, partiellement recouverts d’une couverture, présentant déjà une pâleur cadavérique.

Une piste criminelle privilégiée

Selon Laza Oninjaka Randriantsalama, chef du fokontany des 67Ha Sud, « de visu, les faits s’apparentent à un acte criminel. Les auteurs semblent avoir agi depuis l’intérieur, avant de verrouiller la porte de l’extérieur. » Aucun vol apparent n’a été constaté. Les biens étaient en désordre, comme à l’accoutumée selon les autorités, mais intacts. Les cinq chats de la maison se trouvaient sur place et les plats laissés sur la table n’avaient pas été touchés. Le rez-de-chaussée, lui, était en ordre.

Installées à Antananarivo depuis 1998 après avoir quitté Toamasina, les victimes vivaient et travaillaient ensemble dans ce restaurant. « Très discrètes, elles ne faisaient pas partie de l’association chinoise locale et parlaient peu le malgache. Leur frère résiderait toujours à Toamasina, mais les liens familiaux semblaient distendus », précise le chef du fokontany.

Un témoin affirme : « Le jeudi 11 septembre, le restaurant était fermé dès le matin. Vers 15 h 30, nous avons vu les deux employés sortir. C’était la dernière fois que nous avons aperçu quelqu’un dans ce restaurant. »

Selon un proche, les deux employés auraient été libérés par leurs patrons quelques jours avant la découverte, avec instruction de préparer des dossiers administratifs à Toamasina. Ils auraient été payés à l’avance.

Les circonstances exactes du décès demeurent floues. Une enquête a été ouverte.

Gustave Mparany

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