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| Avec l’Amadia, les diabétiques disposent d’un centre spécialisé dans leur suivi médical. |
Longtemps perçu comme une maladie d’adultes, le diabète touche désormais un nombre croissant d’adolescents et de jeunes adultes, selon le Dr José Tina Ratsitratrinihafa, de l’Amadia. Sédentarité, alimentation trop sucrée ou trop grasse, stress : autant de facteurs qui favorisent l’apparition de cette maladie silencieuse. Les médecins alertent : détectée trop tard, elle peut entraîner des complications graves, allant des troubles cardiovasculaires aux problèmes rénaux et oculaires.
Le taux de prévalence du diabète chez les adultes dans le pays était de 3,9 % en 2021, soit 535 800 cas. Il y a dix ans, 10 % des diabétiques étaient âgés de moins de 40 ans ; aujourd’hui, le taux a quadruplé, soit 40 % en 2022. Le mode de vie, notamment le non-respect d’une alimentation saine et équilibrée, est cité comme la principale source de cette situation.
Les conséquences du diabète ne se limitent pas au corps. Chez les jeunes, il affecte aussi le moral et la vie sociale. Gérer les traitements, surveiller la glycémie et adapter son mode de vie peuvent vite devenir une source d’angoisse. Les spécialistes insistent sur l’importance d’un suivi médical régulier et d’un accompagnement psychologique pour éviter que la maladie n’empiète sur la vie quotidienne.
La prévention reste le meilleur rempart. Promouvoir une alimentation équilibrée, encourager l’activité physique et limiter le temps passé devant les écrans sont autant de gestes simples mais essentiels, conseillent les professionnels de santé. Les campagnes de sensibilisation dans les écoles et au sein des familles peuvent aider à repérer les risques tôt et à adopter des habitudes de vie saines. Pour les jeunes, informer et accompagner, c’est aussi leur offrir la chance de vivre pleinement malgré la maladie.
Mialisoa Ida
