La saison cyclonique 2025-2026 s’ouvre sous surveillance dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, où des signaux de cyclogenèse ont été détectés. Les autorités anticipent d’éventuelles interventions.
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| Les signaux de cyclogenèse dans l’océan Indien. |
Des systèmes susceptibles d’évoluer en tempête tropicale ont été observés ce mois-ci dans le bassin Sud-Ouest de l’océan Indien. Selon le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS), deux zones présentent actuellement des signes de cyclogenèse : l’une à l’extrême Est du bassin, l’autre à l’Ouest de Diego Garcia. « Leur développement reste incertain. Il fait froid, et pour l’instant, les chances de formation sont très faibles. Même si un système venait à évoluer en cyclone, il perdrait en intensité à l’approche de Madagascar en raison de la température basse de la mer dans notre zone », précise Mamy Andriamirado, prévisionniste à la Direction générale de la Météorologie. Le CMRS estime la probabilité de formation d’une tempête tropicale à moins de 30 %.
La survenue d’un cyclone en plein hiver demeure rare. Habituellement, la saison cyclonique s’étend de novembre à avril. « Si l’on prend un certain recul, ce phénomène pourrait avoir un lien, même léger, avec le réchauffement climatique, qui pourrait entraîner une élévation de la température de l’océan », poursuit Mamy Andriamirado.
Le site spécialisé Cycloneoi.com nuance cependant : « Une cyclogenèse ou une tentative de cyclogenèse au cœur de l’hiver austral n’a rien d’inédit. Dans les zones proches de l’équateur, les températures de surface de l’eau restent élevées toute l’année, et il peut arriver que les conditions environnementales permettent le développement d’une tempête, même en hiver. » En juillet 2016, par exemple, la tempête Abela avait atteint le stade de forte tempête tropicale, sans toutefois toucher terre. D’après les dernières prévisions, aucune zone habitée n’est menacée au cours des cinq prochains jours.
Préparatifs
Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a initié les préparatifs pour la saison cyclonique 2025-2026. « Des exercices de simulation ont été menés. Des formations et des campagnes de sensibilisation sont également en cours. Les leçons tirées des années précédentes seront prises en compte pour renforcer l’efficacité des interventions. Quant aux prépositionnements, comme le matériel d’intervention (vedettes, motopompes), les vivres, tout est prêt. Nous attendons simplement les prévisions météorologiques pour enclencher leur déploiement », indique une source au sein du BNGRC.
Miangaly Ralitera