RÉFORMES ET MODERNISATION - Le secteur pétrolier aval se réorganise

Une stratégie nationale pour moderniser le secteur pétrolier aval est en préparation. Selon l’OMH, il s’agit d’une lettre de politique sectorielle pour renforcer un secteur resté figé plusieurs années. 

Le  gisement du bloc pétrolier 3104 de Tsimiroro, à lui seul, est estimé à 1,47 milliard de barils.

«Dans un contexte de transition énergétique mondiale, marqué par des avancées technologiques et une diversification des sources d’énergie, le secteur de l’aval pétrolier malgache est confronté à des défis croissants en matière d’adaptation, de planification et de gestion », observe l’OMH dans sa revue sectorielle.

Depuis plusieurs mois, les autorités cherchent à redonner un souffle à cette filière, longtemps freinée par la suspension de la promotion des blocs pétroliers en 2019. Ce gel a ralenti l’exploration et poussé plusieurs compagnies internationales à se retirer. 

« Malgré les récents investissements dans les infrastructures, le secteur demeure fragilisé par une logistique insuffisante et par des déséquilibres régionaux d’approvisionnement », souligne l’OMH.

Un potentiel encore sous-exploité

Avec des réserves estimées à onze milliards de barils, le pétrole malgache pourrait devenir un moteur d’investissement majeur. Pour cela, les autorités misent sur un plan de réformes articulé autour de quatre axes : garantir un approvisionnement stable — aujourd’hui assuré par la société omanaise OQ Trading jusqu’en 2026 —, instaurer un cadre légal adapté, clarifier les responsabilités des différents acteurs et promouvoir les carburants alternatifs.

Ces mesures visent à assainir la filière et à renforcer son attractivité dans un contexte mondial de regain d’intérêt pour l’exploration pétrolière. La révision des contrats et la remise sur le marché des blocs abandonnés s’inscrivent dans cette logique. Cinq accords jugés obsolètes ont ainsi été annulés au début de l’année.

« L’annulation de ces contrats vise à attirer de nouveaux investisseurs et à relancer les opérations dans les réserves de Tsimiroro et de Bemolanga », déclarait en janvier le ministre des mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala. Ces gisements, bien que prometteurs, n’ont pas encore atteint leur pleine capacité de production.

Le gouvernement souhaite désormais conclure des accords plus équilibrés et relancer la promotion des blocs pétroliers, suspendue depuis six ans. Des discussions sont également prévues avec des acteurs tels que Madagascar Oil pour renforcer les partenariats et améliorer le partage des bénéfices.

Itamara Otton

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne