JEUX DE LA CJSOI - Bilan passable de Madagascar

Madagascar termine troisième aux Jeux de la CJSOI, loin derrière La Réunion et Maurice. Ce résultat décevant met en lumière l’urgence de réformer le sport national.

L’haltérophilie a sauvé la face de la Grande Île durant la CJSOI 2025.

La 13e édition des Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien (CJSOI), tenue aux Seychelles, s’est achevée samedi sur un bilan mitigé pour Madagascar. La Grande Île, pourtant habituée à se positionner parmi les meilleures nations de la zone, déçoit en se classant seulement troisième au classement général des médailles, loin derrière La Réunion et Maurice.

La Réunion domine largement avec un total impressionnant de 138 médailles (59 en or, 49 en argent et 30 en bronze), suivie de près par Maurice qui récolte 115 breloques dont 35 en or, 35 en argent et 45 en bronze. Madagascar, malgré sa troisième place, reste distancée sans véritable éclat dans ce palmarès.

Les Seychelles, pays hôte, terminent à la quatrième place avec 70 médailles, tandis que Djibouti, les Comores et Mayotte ferment la marche.

Les résultats des Malgaches dans les disciplines clés restent en deçà des attentes malgré le nombre de participants par rapport aux autres îles comme La Réunion et Maurice.

L’haltérophilie, discipline traditionnellement porteuse, rapporte 18 médailles dont neuf en or, mais cela ne suffit pas à masquer une performance globale en demi-teinte. La natation, avec 15 médailles (3 en or, 4 en argent, 8 en bronze), ainsi que le judo, qui totalise huit médailles, montrent des signes forts mais restent encore insuffisants pour rivaliser sérieusement avec les leaders régionaux.

L’écart se creuse

À cela s’ajoute la triste confirmation que l’athlétisme malgache poursuit sa descente aux enfers. Une discipline autrefois phare pour Madagascar, elle peine désormais à ramener des médailles significatives, signe d’un malaise profond et d’un manque de renouvellement des talents.

Ce bilan terne soulève des questions sur la préparation et la stratégie sportive à Madagascar. L’écart avec les principaux rivaux ne cesse de se creuser, mettant en lumière la nécessité d’une refonte des méthodes d’entraînement et de soutien aux athlètes.

Le sport malgache est à un tournant : soit il prend les mesures nécessaires pour relancer la machine, soit il risque de voir son influence diminuer face à la montée en puissance de ses voisins.

Indépendance Lahimana, connu sous l’appellation de Depa Sakaraha, ancien DTN adjoint, critique sur sa page Facebook le système : « Certains pensaient que l’exclusion de certains acteurs, pour les remplacer, permettrait de faire avancer les choses. D’autres croyaient que mettre à l’écart ceux qui manquent d’expérience serait bénéfique, et d’autres encore envisagent d’intimider ligues et clubs pour rétablir l’ordre. Il est urgent de reconnaître et d’appuyer les entraîneurs qui obtiennent des résultats, de donner aux Centres Techniques Régionaux (CTR) performants les moyens de travailler, ainsi qu’à ceux qui ont l’expérience administrative et technique, sans égocentrisme. »

Donné Raherinjatovo

1 Commentaires

  1. Les prochains Jeux des Iles seront durs pour notre pays. Il est temps de mettre en oeuvre une autre politique tournée vers la détection et la formation des jeunes , en s'appuyant sur un Centre de Formation de Cadres Techniques de Haut Niveau. Ce Centre doit faire appel dans un premier temps à une expertise compétente, voir étrangère pour donner les connaissances concernant le sport d'aujourd'hui sur tous les plans (physio, bioméca, psycho, ...). Si ce n'est pas fait, nous courons à la catastrophe.

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