À Ankorondrano, le restaurant Kebabe a ouvert ses portes dimanche, proposant une interprétation du kebab turc réalisée à partir de produits malgaches.
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Le restaurant Kebabe se spécialise dans le kebab turc. |
Installé dans l’immeuble Tana 2000, Kebabe se présente comme le premier établissement entièrement dédié au kebab turc à Antananarivo. L’inauguration a réuni plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’ambassadeur de la République de Türkiye à Madagascar, Ishak Ebrar Cubukcu, et la ministre du tourisme et de l’artisanat, Viviane Dewa.
L’événement a été marqué par des dégustations offrant aux invités un voyage culinaire en Turquie, à travers des plats élaborés exclusivement à partir de produits locaux mais suivant un savoir-faire traditionnel.
« Ce n’est pas le kebab que l’on connaît déjà à Madagascar. Ici, la viande de zébu est préparée selon une méthode traditionnelle turque, nécessitant quatre jours de préparation. C’est une rencontre entre nos cultures culinaires », explique Zafer, chef cuisinier et propriétaire du restaurant.
Pour la ministre Viviane Dewa, cette ouverture dépasse la simple dimension gastronomique. « Elle renforce les liens entre nos deux pays, sur les plans culturel et économique. C’est aussi une opportunité de création d’emplois pour les jeunes et un signe encourageant pour l’investissement étranger à Madagascar. »
Valeur symbolique
La carte met en avant un éventail de spécialités : le kebab, les köfte – boulettes de viande assaisonnées –, ainsi que le baklava, pâtisserie feuilletée au miel et aux pistaches, revisité ici avec des cacahuètes malgaches.
Pour l’ambassadeur turc, cette inauguration revêt également une valeur symbolique : « C’est le premier restaurant turc de kebab ici. Il est attendu depuis trois ans par la communauté turque, mais aussi par ceux qui souhaitent découvrir notre gastronomie. C’est un début, j’espère, d’autres échanges et investissements dans la restauration et au-delà. »
Kebabe se veut ainsi un pont culinaire entre Antananarivo et Istanbul, où les saveurs deviennent un langage commun.
Nicole Rafalimananjara
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Culture